Mgr Crépy, évêque de Versailles, revient sur le suicide du père François de Foucauld :
Dans Paix Liturgique, le Docteur Philippe de Labriolle, Psychiatre honoraire des Hôpitaux, écrit :
Le prêtre suicidé au patronyme plus qu’honorable était sans affectation depuis septembre 2021. Votre liste des nominations prenant effet en septembre prochain ne fait nulle mention de ce prêtre, comme si ce dernier devait expier, une nouvelle année durant, le fait d’avoir médiatisé ce qu’il subissait. Cette liste du 29 juin 2022 précède de si peu son suicide qu’il est loisible d’y voir la déconsidération de trop. La déclaration posthume que l’Ordinaire lui a réservée est aussi sèche que s’il annonçait la fin de vie du chauffage de la cathédrale Saint-Louis. La déroute de la paternité épiscopale, jointe à celle de l’amitié sacerdotale, s’illustre clairement dans cette néantisation de « l’autre », pourtant alter Christus comme l’évêque et comme tout le presbyterium.
On ne saurait ignorer que certains collaborateurs sont susceptibles, à un moment de leur vie ou durablement, de poser plus de problèmes qu’ils n’en résolvent. Des épreuves personnelles peuvent fragiliser démesurément les plus madrés. J’ignore si ces propos s’appliquent avec pertinence à ce prêtre que je n’ai pas eu l’honneur de connaître. Mais que sa dénonciation d’abus de pouvoir systémiques procédât d’une mortification personnelle ou d’un constat d’observation sans implication personnelle préalable, sa mise au placard reconduite sine die lui donnait, à l’évidence, raison, quel qu’en soit le primum movens.
Par voie de conséquence, l’effort de vérité préconisé à l’égard des victimes d’abus sexuels dans le diocèse trouve dans l’usage pervers de la mise au silence d’un clerc un démenti assez cinglant. Ne doit émerger que ce qu’on laisse émerger si l’intérêt de l’oligarchie diocésaine s’y retrouve. Qu’on se le dise !
Contrairement à l’abbé Fumery, du diocèse d’Orléans, lynché en mode gossip par la cellule d’écoute et lâché par son évêque, le cumul des opprobres injustifiés n’a pas été fulgurant jusqu’à la pendaison. Un an de mise à l’écart, c’est suffisant pour conduire à bien du soin si nécessaire, ou des reconversions diverses. Laisser s’enfoncer son frère, c’est avoir de son prochain une idée si abstraite qu’elle ne touchera jamais terre…Les longues vacances des versaillais aisés et influents tombent à pic pour vous permettre de concocter une dialectique qui vous permettra d’expliquer pourquoi ceux qui refusent de vous manger dans la main ne manquent à personne, à supposer même que l’existence (inutile) ait à leur être factuellement concédée. A bon entendeur, messieurs les nouveaux ordonnés.
Vous avez dit communion? Mon fion ! Avec mes regrets,
Dr Ph. de Labriolle, Psy. Hon. des Hx