Contre l’avis de l’Eglise du Québec qui préférait la voir vendue et détruite – tout un symbole – le gouvernement du Québec a fini par décider du classement de l’église du Très saint Sacrement au Québec, fermée depuis trois ans suite à des chutes de pierre – à l’époque, la paroisse avait aussi affirmé que le bâtiment était très fragile, affirmations complètement démenties par le ministère de la culture du Québec.
“Dans le cadre de son évaluation, le ministère de la Culture a aussi mandaté des experts afin d’analyser la structure et la maçonnerie de l’église. Contrairement à ce qui était avancé par la paroisse, Nathalie Roy affirme aujourd’hui que le bâtiment est somme toute en bon état. On a fait faire un cahier de santé très complet. Le bâtiment est en bon état, il ne va pas tomber demain matin, c’est complètement faux [de dire le contraire]. Et par ailleurs, il répond aux critères patrimoniaux, a-t-elle expliqué. En plus de classer l’immeuble, la ministre octroie une somme de 4 millions de dollars pour réaliser des travaux plus urgents. Le souhait de Mme Roy est de voir ce bâtiment d’exception rouvrir le plus tôt possible au public“.
Néanmoins la paroisse peut toujours vendre l’église – elle n’a plus de vocation cultuelle depuis deux ans. Radio-Canada précise même que “la protection offerte par le ministère en vertu de ce classement, dans le cas particulier de l’église du Très-Saint-Sacrement, se limite à l’enveloppe extérieure et aux vitraux de l’artiste Marius Plamondon. La ministre croit ainsi laisser une certaine flexibilité pour réaménager l’intérieur”.
Un collectif citoyen milite pour la sauver de la démolition et la convertir en espace communautaire sous l’égide d’une association à but non lucratif.
La paroisse – et le diocèse du Québec sont toujours en colère après un “projet [de restauration] qui va coûter énormément d’argent“, et affirment avoir déjà dépensé 1.8 millions de dollars canadiens en quatre ans pour sécuriser le bâtiment. Ils envisagent des recours en justice contre la décision – encore des coûts qui n’iront pas à la sauvegarde de l’église.
La ville de Québec inquiète du nombre d’églises à reconvertir
Si la Ville du Québec a salué dans un communiqué le classement de l’église et le débloquage d’une enveloppe pour de premiers travaux d’urgence, elle “s’inquiète par ailleurs de la multiplication du nombre d’églises auxquelles il faudra trouver de nouvelles vocations dans les prochaines années“, relève Radio Canada.
“L’avis de classement pour assurer la pérennité d’un bâtiment n’est pas un aboutissement en soi. Il faudra de l’audace, de l’ingéniosité et de la collaboration d’investisseurs privés en plus des pouvoirs publics pour leur donner une seconde vie“, a commenté Mélissa Coulombe-Leduc, conseillère municipale et responsable du patrimoine au comité exécutif.
L’incapacité de l’Eglise au Québec en particulier (et même au Canada en général) à faire vivre ses églises et ses paroisses ne fait plus de doute pour personne. En revanche, personne non plus ne se risque à poser les bonnes questions. Très moderniste – au point que le cardinal Ouellet y est critiqué par certains qui le considèrent comme un traditionnaliste – c’est dire, l’Eglise du Québec est aussi plongée dans un déclin profond et qui apparaît déjà pour beaucoup comme irréversible.
QUAND ON VEUT TUER SON CHIEN ON DIT QU4IL A LA RAGE !! le clergé local regrette surtout une belle occasion de faire du fric pour financer ses”inactivités”
Tout ça par un gouvernement laïque !
L’Eglise souffre et le Vatican vaticine…