L’assemblée plénière de la CORREF du 16 au 19 novembre dernier à Lourdes a pris un certain nombre de décisions pour s’adapter au rapport de la CIASE sur les abus sexuels du clergé et éviter qu’ils ne se reproduisent. Cependant, ces décisions ont été votées d’autant plus unanimement qu’elles ne sont en réalité pas contraignantes.
Pour s’en rendre compte, il fallait être présent à la conférence de presse de clôture, le 19 novembre dernier à partir de 12h45, où soeur Véronique Margron avoue sans s’en rendre compte les divisions entre religieux, qui transparaissent dans le financement : “le financement de la commission [la CRR, établie pour assurer les réparations aux victimes dont le témoignage sera reconnu] est assuré par les congrégations féminines, tout le monde va y participer, sinon ça n’a plus de sens. Mais le fonds de dotation [décidé par la CORREF pour suppléer aux communautés religieuses disparues ou notoirement sans patrimoine] sera financé par les congrégations masculines car 95% des auteurs sont des hommes. Cette clé de répartition [du financement] permet que tous soient engagés“.
Et à combien s’élève le louable effort des congrégations masculines ? “500.000 euros pour voir venir, car nous ne savons pas combien de victimes seront concernées” [par ce fonds de répartition] répond Soeur Margron, qui assène : “si un institut doit vendre des biens, il le fera, s’il doit mobiliser son capital financier, idem, nous ferons comme tout le monde. Personne ne s’est plaint qu’il ne pourra jamais, qu’il ne veut pas que son institut soit amputé de ses biens, chacun assumera ses responsabilités“;
Rien n’est pourtant moins sûr. Un journaliste breton demande ce qu’il en sera si une congrégation refuse de reconnaître sa responsabilité et de réparer, quand bien même le témoignage de la victime aura été reconnu par la CIASE [ou désormais la CRR], l’évêque de son secteur, etc.
Antoine Garapon, magistrat qui va présider ladite commission de réparation, la CRR, répond : “nous ne sommes pas sur ce cas de figure précis. Notre but est de pratiquer une médiation où on se propose de se substituer aux parties si le dialogue n’est plus possible“.
Véronique Margron complète : “nous n’avons aucun pouvoir sur les instituts religieux. Nous espérons que notre vote a une très forte autorité morale. Si une congrégation refuse, c’est à la commission de discuter avec cette congrégation, aller au plus loin de ce qui sera possible, et si malheureusement l’institut religieux ne veut rien savoir, nous n’avons pas de solution“.
Anita Sanchez-Bourdin (Zenit) demande alors s’il y a des contacts avec la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique et l’Union internationale des supérieurs généraux à Rome.
La première a les moyens de contraindre les instituts religieux à agir, mais réserve principalement ses foudres aux congrégations religieuses suspectées d’être trop respectueuses de la Tradition et de la messe tridentine, plutôt qu’au contrôle de la discipline et la prévention des abus dans les congrégations.
Véronique Margron répond : “Nous avons des contacts, nous y allons au moins une fois par an et le sujet des abus sexuels est essentiel dans nos échanges, avec des situations concrètes, mais notre pouvoir s’arrête là”.
Le journaliste breton revient à la charge en demandant s’il est possible à la CRR de signaler les cas problématiques à la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique. La réponse de Véronique Margron ne manque pas de surprendre : “La CORREF pourrait signaler ces situations et Rome pourrait intervenir, on n’y avait pas pensé“.
La CORREF semble aussi décidée à ignorer un autre obstacle majeur à la prévention et à la lutte contre les abus de toutes natures au sein des congrégations, comme en témoigne une autre question de ce journaliste breton : “aujourd’hui un religieux qui dénonce à l’autorité religieuse ou légale des abus dans sa congrégation a toutes les chances d’être viré comme un malpropre, jeté à la rue – où il découvrira au passage, bien souvent, que les cotisations sociales et retraite n’ont pas été versées pour lui. Il y a plusieurs cas, dans diverses congrégations, et leur sort peu enviable encourage le maintien de la chape de plomb. Est-il envisageable de mettre en place une sorte de statut de lanceur d’alerte pour ces religieux, comme cela existe dans la loi civile“, où la loi les protégeant est en passe d’être notablement renforcée.
Antoine Garapon balaie le problème : “merci de parler des victimes comme des lanceurs d’alerte, mais notre commission a pour objet de répondre aux violences sexcuelles, pas de prendre en charge la reconstitution de carrière ou de retraite. Cependant, l’avis de notre commission peut éclairer d’un jour précis les circonstances de l’éviction de ces religieux, et être pris en compte par la justice civile“.
Soeur Margron avoue encore une fois les limites de la CORREF : “la CORREF n’a pas de pouvoir, elle ne peut que inciter. Nous sommes une très petite structure, nous ne sommes que quelques personnes, nous essayons de faire une forme de médiation. Il nous arrive de conseiller à certaines personnes de porter plainte. C’est tout ce que nous pouvons faire“.
Les auteurs d’abus et ceux qui les ont couvert ont donc toutes les chances de pouvoir continuer à dormir tranquilles. Jusqu’à ce que les fidèles en aient marre du décalage permanent entre ce qui est dit et ce qui est fait…
Les fidèles catholiques en ont surtout marre de faire des dons et des legs pour financer les dégâts causés par les turpitudes de pr^rtes et évêques qui ont failli à leur mission et continuent à vivre à l’abri de tout besoin . C’est aux coupable de payer et s’ils n’ont pas les moyens ils peuvent être mis autravail !
Je m’autorise de partager ce qui suit….d’autant plus que j’assiste et participe à la Messe de Paul VI, seulement voilà quelques réflexions qui me laissent penser que tout n’est pas très honnête dans les réponses de MADAME Margron….forcément puisque visiblement son état de religieuse n’est pas assumé ! Or Le bleu, le gris, le blanc – ou autre couleur discrète – et Une Croix pourrait rendre explicite sa vocation, son état de vie et son apostolat ?! Mais non, l’habit ne fait pas le moine, ni plus rien du tout.
Larmes de tristesse devant Mgr Aupetit qui, avec la CEF ont choisi un franc-maçon notoire ayant validé, comme président du conseil d’état, la mort atroce de Vincent Lambert ,martyr, et aujourd’hui qui a trouvé la béatitude éternelle.
Mais bien sûr, l’équipe de Mme Margron préfère réserver principalement ses [ foudres aux congrégations religieuses suspectées d’être trop respectueuses de la Tradition et de la messe tridentine, plutôt qu’au contrôle de la discipline et la prévention des abus dans les congrégations ].
Et permettez moi de me soucier du sort de sœur Marie Ferréol…qui semble plus qu’injustifié, lié de surcroît à la jalousie….mais les informatrices de Mgr Ouellet ont peut-être plus d’affinités avec lui, sur le sentiment religieux traditionnel.
La Tradition forme ses prêtres dans la théologie morale, la liturgie, la philosophie, le bréviaire ….bref que du solide ;
Les séminaristes diocésains vont être passés sous les fourches codines des laïcs femmes, de la psychologie et des intérêts sur les sujets sociétaux. Le reste sera de surcroît !
Les églises sont vides dans les départements ruraux …et hors des villes ; mes entrailles de mère en sont retournées…
Mais les plus – progressistes – des évêques se sont, semble-t-il, jetés sur Traditionis Custodes pour régler – forcément ? – leurs comptes avec la Tradition….Que font donc Mgr Aupetit et la CEF ?
Certainement ai-je été trop longue….une dernière question :
« La MISSION des Âmes Sacerdotales, n’est-elle pas le SALUT des Âmes ? ? ? » juste, comme ça !
Encore un mensonge de Magron ! Quand qielqu’un se présente pour une commission à la MSM , l’EMI etc , si cette personne lui déplais , elle FORCE un ou une supérieur majeur à présenter , au nom de le Corref , un candidat de son choix ! Cela a été mon cas : évincé par la Corref !
“Si un Institut doit vendre des biens, il le fera”, nous assène Soeur Magron. Votre commentaire à vous, RC, est surprenant. Qui va “dormir tranquille” ? Les responsables des Congrégations contraintes à vendre leurs biens et qui n’en peuvent mais, ou les sodomites répertoriés qui n’auront pas un sou personnel à verser ? Cela rappelle 1792 puis les acquéreurs de biens de l’Eglise. Certains ont restitué ces biens mal acquis, mais pas tous. Personnellement, si j’en “ai marre”, c’est des prélats irresponsables et laxistes. Preynat n’était pas sodomite mais papouilleur. Je ne sais si sa soeur, qui l’héberge, est disposée à vendre deux ou trois bibelots à un brocanteur.