Le 25 février dernier, Mgr Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes, mettait en garde les fidèles et les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle sur la soi-disant “abbaye” de Tarasteix, située au nord de Tarbes, et les prêtres qui y résidaient.
“Je mets en garde tous les fidèles et les pèlerins de passage en leur conseillant de ne pas se rendre dans cette ancienne abbaye et de ne pas la financer. J’ajoute que l’Abbé Mercier, n’ayant aucune mission de l’Église catholique depuis 44 ans, ne peut pas agir ni recevoir quiconque en son nom“, écrivait alors le prélat.
Il renouvelait l’interdit fait aux prêtres qui y résident d’y célébrer les sacrements en public. Selon nos informations, cet interdit n’est pas respecté et la soi-disant abbaye, qui n’en est pas une – elle n’accueille aucune communauté monastique constituée – cultive l’ambiguïté en s’étant fait inscrire dans le registre des lieux d’accueil des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.
Par ailleurs, localement, les lieux ont une réputation assez sulfureuse. Selon nos informations, si le père Mercier réclame sur son site et dans son bulletin de l’argent pour la “restauration de l’abbaye“, au vu de l’état des lieux, les travaux d’entretien, tant des bâtiments construits au XIXe que des extensions – principalement en béton ou pierres apparentes sur ossature parpaings – des années 1970-80 ne sont plus menés depuis plus d’une décennie.
L’un des prêtres cités, Alexis Rakotondratsara, a quitté cet endroit dès la parution du communiqué de l’évêque et a pris ses distances. Il témoigne dans une vidéo sur YouTube. Issu du diocèse de Mahajanga et précédemment en poste dans le diocèse d’Evry à Sainte-Geneviève des Bois (2014-2017) puis retiré depuis dans le Midi à cause de son cancer, il a résidé pendant trois ans à Tarasteix tandis qu’il était suivi médicalement à Tarbes.
“J’ai vu de nombreux jeunes venir quémander de l’argent au père Mercier, notamment un nommé Vincent“, indique l’abbé, qui précise que “toutes les personnes qui viennent à Tarasteix connaissent tout sur la vie du père Mercier et m’en ont parlé longuement“.
Il ajoute par ailleurs que “je pensais que j’étais déclaré à la CAVIMAC [sécurité sociale du clergé] comme je l’étais en région parisienne, mais le père Mercier ne m’a jamais déclaré et ne m’a jamais versé d’argent, sauf pour règler mes frais de voyage chez ma soeur à Bordeaux et une fois à Paris pour refaire mon passeport. J’évalue à 2000€ les sommes données par le Père Mercier pour mes activités à Tarasteix de novembre 2017 à mi-2020“.
Mes chers Amis,
QUEL TRISTE ÉVÈNEMENT!
Prions bien le Saint Rosaire!