Après le départ, coup sur coup, des Prémontrés du sud de Tarbes et des Franciscains Conventuels qui tenaient les paroisses au nord de la voie ferrée, ainsi que de l’abbé Bertrand Chevallier, ex-vicaire général, à l’été, le diocèse de Tarbes est contraint de remanier sa géographie ecclésiastique dans l’agglomération tarbaise. Pour cela, Mgr Micas a envoyé une lettre de quatre pages (!) qui ne réussit pas à dire l’essentiel : les paroisses vont devoir être fusionnées, faute de prêtres en nombre suffisant. Comme dans beaucoup de diocèses qui disposent d’un sanctuaire qui n’est pas dans la ville principale – ici, Lourdes – , la vitalité de celui-ci et les nombreux prêtres qui y sont attachés masquent de plus en plus difficilement le déclin du diocèse en général, y compris dans la ville-siège de l’évêché.
A la place d’un constat clair et concis, les lecteurs ont le droit à un bel aria de bureaucratie ecclésiastique : « Après avoir informé le mardi 7 janvier les curés et vicaires des 6 E.P. [ensembles paroissiaux] de Tarbes des départs des frères franciscains et de I’abbé Chevallier, le lendemain c’est l’ensemble des EAP qui étaient réunies avec le nouveau conseil pastoral de Tarbes. Là, une façon de procéder a été décidée : un Comité de pilotage (Copil) a été constitué avec 2 personnes de chacun des E.P., co-animé par le Vicaire général, le Secrétaire général du diocèse et Mme Céline Cocaud, laique associée à la mission du doyen de Tarbes. La mission de ce groupe : organiser une réflexion à l’échelle de Tarbes pour imaginer l’avenir et me le proposer, afin de m’aider à prendre les bonnes décisions pour la rentrée 2025.
La réflexion d’abord portée par le Copil, a été partagée avec les EAP, remontée au Conseil épiscopal le 14 février et enfin communiquée le 4 mars à une assemblée large à laquelle étaient invités tous les prêtres de Tarbes, tous les diacres, et tous les membres des EAP et du Conseil pastoral de Tarbes. Tout cela s’est fait dans un esprit de responsabilité constructive, d’écoute, de gravité aussi, de foi et d’espérance qui a touché tout le monde. C’est une belle expérience d’Eglise qui est enclenchée« .
Ne parlons plus d’ensembles paroissiaux
Faute de prêtres en nombre suffisant pour les tenir, ce sont maintenant des paroisses. Plus grandes, et formées de regroupements d’ex-ensembles paroissiaux, eux-mêmes regroupements d’ex-paroisses. Mgr Micas croit inventer l’eau chaude : « On ne parlera plus d’ »Ensembles paroissiaux », expression qui renvoie à la genèse de l’organisation actuelle qui a procédé par » greffes successives » au gré des changements, décès ou départs de curés. Une Paroisse sera constituée d’un ensemble de communautés reliées dans une même communion. Un certain nombre de personnes seront envoyées au service de la communion de ces communautés constituant Ia Paroisse : prêtres, diacres, ministres institués et laïcs en mission. Il faudra donc articuler la Paroisse et les communautés qui la composent. A l’échelle de la Paroisse, on trouvera le service de la communion de l’ensemble (curé, autres ministres, services missionnaires et administratifs). Au plus proche des gens on privilégiera autant que possible la proximité pour la vie et la mission (prière, catéchèse, sépultures, charité, etc.) Chaque Paroisse devra trouver le bon équilibre entre les deux pôles: centre de la Paroisse et communautés de proximité ».
Et pour Tarbes, donc ?
« Aujourd’hui constitué de 6 Ensembles paroissiaux, la plupart mêlant des réalités urbaines et rurales, la réflexion conduit à envisager la constitution d’l ou de 2 Paroisses pour le même territoire de Tarbes. Il y aurait donc I ou 2 centres où on trouverait ministres et services, formation et soutien de la mission de tous, et autant de communautés de proximité que possible. Ces communautés de proximité auraient ainsi chacune une « couleur », un << style », une « sensibilité », tout en se sentant bien membres d’une même Paroisse. lieu de la communion fraternelle entre tous ».
Traduction : plus qu’une seule ou deux paroisses pour Tarbes. Dire qu’il y a quelques années, les autorités publiques avaient essayé de forcer l’évêque à transformer la cathédrale en musée – bien qu’elle soit toujours affectée au culte – et à n’y organiser qu’un minimum de célébrations…
Bon il faut aussi dire que la première religion à Tarbes ( petite ville au demeurant ) n’est plus le catholicisme ….si vous voyez ce que je veux dire !
Allez faire un tour sur la place Foch et vous comprendrez.