Selon le 1er adjoint de la ville de Paris auditionné ce 10 février devant l’Assemblée Nationale dans le cadre de la mission d’information chargée du suivi de la restauration de Notre-Dame de Paris, les travaux, dont l’achévement est toujours prévu au printemps 2024, ne s’achèveront en réalité pas avant 2025. La faute, d’après l’élu, au coronavirus et au premier confinement qui ont retardé les travaux.
Emmanuel Grégoire affirme : « ce que j’ai compris des réajustements de calendrier, c’est que Notre-Dame ne sera pas finie en 2024 », n’excluant cependant pas une réouverture partielle de l’édifice selon l’achévement des travaux.
Les responsables de la mission se sont aussi intéressés à l’affectation des 50 millions d’euros promis par la Ville au chantier de la cathédrale. L’adjoint, qui défend l’escamotage de ce qui semblait, au moment de l’annonce, être un don au chantier, affirme qu’ils iront pour les abords, « de la responsabilité de la Ville [qui] y concentre ses investissements et en assure la maîtrise d’oeuvre ». Or, elle devait de toute façon aménager les abords de la cathédrale, qui relèvent de la voirie municipale.
La mairie de Paris est censée lancer un concours d’architectes international au printemps 2021 – tout ce que l’on sait, c’est qu’ils ne comporteront « aucun commerce ». Pour les sous-sols, le projet de parking de 6000 m² sur deux niveaux est abandonné et le focus se ferait sur des activités culturelles gratuites – qui généreront tout de même des coûts de gestion et de maintenance.
Il se trouve en effet que du fait des gestions dispendieuses de Bertrand Delanoë, puis de Anne Hidalgo – ainsi que de la fuite de 10 à 12.000 habitants par an, généralement imposables – la ville de Paris ne cesse de s’endetter, avec une dette avant Covid de 6 milliards d’euros, voire 7 milliards d’euros selon l’opposition. La crise du Covid a rajouté 800 millions d’euros de plus sur un budget de 10 milliards d’euros.
Dans ce contexte, rien d’étonnant que la Ville de Paris cherche à économiser 50 millions d’euros sur le dos de Notre-Dame de Paris, même si revenir sur la promesse faite aux écolos de supprimer 70.000 places de stationnement aurait permis d’éviter la perte de 180 millions d’euros de recettes de stationnement tous les ans.