Le 4 février dernier une trentaine « d’élus chrétiens » du diocèse de Lyon – qui englobe le Rhône, la métropole de Lyon et l’arrondissement de Roanne dans la Loire voisine – sont montés à Paris avec Mgr de Germay visiter Notre-Dame et les locaux de la CEF.
« Mardi 4 février, Mgr Olivier de Germay accompagnait le groupe des élus chrétiens du diocèse de Lyon pour une journée de pèlerinage à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ils étaient une soixantaine à participer à cette rencontre qui incluait : visite de la cathédrale et conférence, pèlerinage individuel, messe et rencontre dans les locaux de la Conférence des évêques de France ».
Il s’agissait essentiellement d’élus de la métropole de Lyon, qui « font partie d’un groupe accompagné par le Père Patrick Rollin, recteur de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Lyon et délégué du diocèse de Lyon pour l’accompagnement des élus chrétiens. Alors que seront bientôt célébrés les 120 ans de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat, concilier convictions religieuses et engagement politique n’est pas toujours chose aisée.
Après la visite de Notre-Dame, les élus chrétiens lyonnais se sont rendus au siège de la Conférence des évêques de France, pour évoquer le lien entre Eglise et Etat. Entre temps, des discussions ont pu se faire de manière informelle, lors du repas par exemple, ce qui représente aussi l’intérêt de ce genre de déplacement« .
Les élus subissent « une espèce de pression » sur leurs convictions catholiques selon Mgr de Germay
Mgr de Germay s’est exprimé : « il est important que les élus chrétiens se sentent soutenus et confortés par l’Eglise, car ils ont un engagement au service du bien commun très important, mais qui est dur aujourd’hui.
Les élus ont une pression énorme de la part des administrés mais aussi d’en haut, de leurs partis. Quand vous appartenez à un parti, il existe parfois une espèce de pression qui vous oblige à mettre votre conscience entre parenthèses.
Vous ne votez pas forcément en conscience et c’est un vrai problème pour la démocratie. J’insiste beaucoup auprès des élus pour avoir ce courage de vivre et d’avoir un engagement politique qui soit en cohérence avec leurs convictions ».
« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde », écrivait Camus. Quelle pression pèse sur Mgr de Germay pour qu’il ne puisse nommer la franc-maçonnerie ?
Quant à la nature des pressions qui peuvent peser sur un élu catholique, l’affaire du chantage à la vidéo intime contre l’ex premier adjoint de la mairie de Saint-Etienne, aujourd’hui directeur de l’enseignement diocesain du Tarn, souligne le rôle central de la maçonnerie, selon le maire de Saint-Etienne lui même.