Un lecteur nous informe du rappel à Dieu de l’abbé Bruno Le Pivain, diocèse d’Angers à l’âge de 56 ans. L’abbé Bruno Le Pivain est le plus jeune des 4 frères prêtres de la famille Le Pivain qui sont passés pour certains à la Fraternité Saint-Pie X et pour d’autres à la Fraternité Saint-Pierre, et tous incardinés aujourd’hui dans des diocèses (Toulon pour Philippe, Vannes pour Michel, Avignon pour Denis et Angers pour Bruno).
Ordonné prêtre de la Fraternité Saint-Pierre en 1994, l’abbé Bruno Le Pivain a été en ministère à Perpignan, en mission d’étude à Rome, à Lausanne et Genève, à la maison de district à Brannay. En 2002, il est nommé coopérateur de la paroisse Saint-Maurice-Notre-Dame d’Angers. A ce moment là, la messe traditionnelle célébrée depuis de nombreuses années à la Chapelle de la Visitation (derrière la gare SNCF) est déplacée en l’église Notre-Dame (dans le centre ville) permettant notamment une vraie vie paroissiale (messes en semaine, …).
En décembre 2005, il est incardiné au diocèse d’Angers, avant en 2009 d’être nommé Curé de la Cathédrale Saint-Maurice d’Angers (célébrant ponctuellement la messe traditionnelle à Notre-Dame d’Angers), puis est nommé en 2017 curé de la paroisse du Lion d’Angers.
En 2002, l’abbé Le Pivain avait fondé la revue Kephas qui ne paraît plus depuis 2014.
Un prêtre (d’une fratrie de quatre prêtres) nait à la vie éternelle ; deux diacres et un prêtre , reçu académicien pour porter témoignage d’un érudit en art sacré , l’abbé Antoine Ruais , ont été ordonnés le 30 juin dernier :
https://www.courrierdelouest.fr/actualite/maine-et-loire-deux-diacres-et-un-pretre-seront-ordonnes-a-la-cathedrale-d-angers-28-06-2019-404548
Ainsi va la vie de l’Église , et la génération JP II n’a pas fini de nous réserver des surprises … Je me souviendrai toujours de son homélie , lors de la messe de mariage de notre fille à la cathédrale Saint Maurice , transcendante d’érudition biblique ( comme toujours ) et de spiritualité sans circonvolutions ampoulées . Requiescat in pace !
il était as bien solide ce gars la, il nous faut des curés costaux dans le haut-anjou
Mon Dieu, quelle tristesse que cette mort! Nous nous sommes assidûment fréquentés quand nous étions étudiants à poitiers, lui en droit, moi en sciences humaines. Il avait spontanément intégré un petit groupe royaliste indépendant que j’avais monté, vers 1982, et qui a vécu à peine le temps que vivent les roses. Jeunesse ! En 1985, alors que j’étais en recherche d’un monde pur et lisse, il m’a fait découvrir au pèlerinage de Chartres ce qu’on appelait la “tradition”, dans laquelle je me suis précipité avec enthousiasme, pour en revenir avec des bosses. Je ne lui en veux pas, d’ailleurs je ne sais pas encore quel bilan précis tirer de cette expérience, vécue quand même durant dix-sept ans. Je n’avais d’ailleurs rien vu venir quand il m’a annoncé qu’il entrait dans les ordres, c’est le secret de Dieu. Et puis la vie a fait comme d’habitude, nous nous sommes perdus de vue pendant longtemps. La dernière fois que je l’ai vu, c’était à Angers il y a maintenant quelques années, il m’a montré les admirables fresques qui venaient d’être découvertes derrière les boiseries du chœur de la cathédrale. Nous avons dîné, déjà je ne l’avais pas trouvé très bien, j’en avais éprouvé un certain malaise. Il m’a demandé de reprendre Kephas, je n’avais pas le temps d’assumer une telle charge, ni sans doute l’envie. Chacun de nous affronte son océan. Prie pour ceux qui ont eu comme moi le privilège de croiser ta route, Bruno.