Mediapart publie un article sur des scandales sexuels et dénonce le silence des évêques :
Une deuxième affaire de prêtre pédophile vient d’éclater à Orléans (Loiret), avec de possibles ramifications dans d’autres régions. Le 13 avril, le procureur de la République Nicolas Bessonne a rendu publique la mise en examen d’Olivier de Scitivaux de Greische, 58 ans, qui exerçait les fonctions de recteur de la basilique de Cléry-Saint-André (Loiret) depuis 2013 et jusqu’à la fin du mois de mars, où il a été relevé de ses fonctions par l’évêque d’Orléans.
Mis en examen par le juge d’instruction Arnaud Desplan pour agressions sexuelles sur mineur de 15 ans, le prêtre est soupçonné d’avoir commis pendant plusieurs années, entre 1994 et 2000, des attouchements sur au moins une jeune victime, dans une chorale d’Orléans et dans un centre de vacances du diocèse du Loiret, le centre du Quinquis, situé à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor).
Magistrats et gendarmes doutent qu’il n’y ait eu qu’une victime. Avant que Jacques Blaquart, l’évêque d’Orléans, ne dénonce cette affaire à la justice, il avait signalé récemment une affaire de viols sur mineur particulièrement grave, reprochée à ce même prêtre par un homme, âgé aujourd’hui de 45 ans. Les faits se seraient déroulés à Perros-Guirec dans les années 1980, et cette affaire-là est aujourd’hui prescrite, selon une source proche de l’enquête. Or selon certains témoins, Olivier de Scitivaux aurait fréquenté le centre du Quinquis pendant trois décennies, de 1977 à 2007. La chute d’Olivier de Scitivaux, qui a également été aumônier de plusieurs collèges et lycées d’Orléans dans les années 2000, a entraîné une série de répliques. L’association Notre parole aussi libérée, fondée par des victimes d’un autre prêtre pédophile du Loiret, Pierre de Coye de Castelet, voit ainsi de possibles liens entre les deux affaires. Selon certains témoins, les deux prêtres se fréquentaient et étaient très actifs dans le mouvement des Scouts d’Europe, à Orléans et ailleurs.
Pierre de Castelet, 69 ans, est pour sa part mis en examen depuis novembre 2012 pour atteintes sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité, pour une série de faits commis en 1993 dans un camp de vacances. Les avocats Edmond-Claude Fréty et Martin Pradel, qui défendent trois victimes ayant porté plainte contre le prêtre, ont écrit voici quelques jours au juge d’instruction d’Orléans en charge de ce dossier, Laurent Sousa, pour qu’il retarde la clôture de son instruction et obtienne du diocèse d’Orléans toutes les archives relatives à Pierre de Castelet, Olivier de Scitivaux et tous les prêtres du diocèse qui auraient été couverts par leur hiérarchie pour des faits de même nature.
Dans le Loiret, trois évêques successifs (René Picandet, Gérard Daucourt et André Fort) ont étouffé les scandales de prêtres pédophiles sur la période 1993-2010. En juin 2017, le juge Sousa a mis en examen André Fort, évêque d’Orléans de 2002 à 2010, pour non-dénonciation d’atteintes sexuelles sur mineur de 15 ans. Alerté en 2010 par une ancienne victime du père de Castelet sur le fait qu’il était encore au contact de jeunes, l’évêque s’était abstenu de saisir la justice et avait seulement demandé au prêtre d’aller voir un psychiatre. Il avait fait de même dans ses précédentes fonctions d’évêque de Perpignan en ne dénonçant pas un prêtre pédophile, qui finira toutefois par être condamné (lire ici notre enquête sur les évêques ayant couvert des abus sexuels).
Le père de Castelet était censé avoir été déplacé de longue date par sa hiérarchie et ne plus être au contact des enfants, mais il n’en était rien. « Je reconnais que lorsque j’ai été évêque à Perpignan puis à Orléans, je n’ai jamais cherché à fouiller les dossiers des prêtres et je m’en suis tenu à ce que je pouvais connaître d’eux (observer, entendre), et je n’ai pas été regarder le dossier de Pierre de Coye de Castelet », déclare André Fort dans le cabinet du juge d’instruction, le 8 juin 2017. « Pour moi, je connaissais essentiellement Pierre de Castelet dans la dimension de la thèse de droit qu’il a soutenue, il avait été nommé Official du diocèse. Par contre, ce qu’il pouvait faire par ailleurs avec les jeunes m’échappait, et je n’ai pas été alarmé, ni amené à l’interroger. Quand j’ai reçu la lettre de M. Savignac [une des victimes – ndlr], les bras m’en sont tombés. » Le juge d’instruction rappelle à l’ancien évêque que la non-dénonciation de ces faits est passible de trois ans de prison, et lui demande ceci : « Ne pensez-vous pas que votre abstention permettait d’assurer l’impunité de Pierre de Coye de Castelet, mais aussi de sauver quelque peu l’image de l’Église ? »
« Je reconnais que la lecture que vous venez de faire du Code prescrivant l’obligation de la dénonciation, je n’en étais pas pleinement conscient, je ne percevais pas qu’il y avait obligation stricte. C’est vrai que j’étais triste et honteux pour Pierre de Castelet, mais j’étais aussi profondément touché par la souffrance de M. Savignac. Je ne pensais pas que c’était à moi de prendre cette initiative. Il avait trente ans, il était en pleine capacité de le faire ou de me demander de le faire. Je n’avais pas conscience qu’en tout état de cause, la loi m’obligeait à le faire. À l’époque, il n’y avait pas toute cette médiatisation autour de tels faits qui a contribué à prendre conscience de la gravité de telles choses ».
Aujourd’hui âgé de 82 ans, André Fort est à la retraite et a changé de région. « Il a une position qui n’a pas varié. Il n’a pas cherché à cacher des choses, ni agi dans une volonté de nuire à quiconque », déclare son avocat, Benoît de Gaullier, qui rappelle que son client est présumé innocent. L’ancien évêque d’Orléans n’a pas évoqué avec son défenseur la chute d’Olivier de Scitivaux.
Entendu comme témoin par la police judiciaire de Tours le 11 juillet 2017, son supérieur hiérarchique a eu la dent plus dure. Archevêque de Tours, Bernard-Nicolas Aubertin ne se souvient pas précisément d’avoir été alerté par courrier en 2007 sur l’affaire Pierre de Castelet, mais se rappelle qu’il y avait effectivement eu « des rumeurs » sur ce prêtre, qu’il « aurait commis des attouchements sur des jeunes ». Et il livre ce souvenir aux policiers : « Il y a eu une rencontre de louveteaux et louvettes au château de Gizeux (37), soit des enfants de 8-10 ans, il y avait énormément de participants. C’était encore à l’époque de monseigneur Fort, qui était évêque d’Orléans. J’étais venu pour une photographie de groupe, j’avais dû rester cinq minutes. Le père de Castelet était aumônier de ce camp. Et c’était à l’époque où il n’y avait que des rumeurs concernant ce père. Et je m’étais étonné de sa présence. Je me souviens d’avoir dit à monseigneur Fort, quelques jours après, que je ne comprenais pas pourquoi cet homme pouvait avoir encore des responsabilités dans le scoutisme. Je me suis fait envoyer sur les roses, c’était en substance : encore ces ragots ! Et le ton allait avec. Il était très contrarié, c’était du style : de quoi te mêles-tu ? » […]
Le 6 avril, Mgr Blaquart a publié cette lettre :
Chers frères et sœurs, chrétiens du Loiret,
la Paix soit avec vous et avec tous ceux qui vous sont proches !Le 28 mars, comme évêque, j’ai pris une décision douloureuse et nécessaire en révélant une nouvelle affaire de pédophilie dans notre diocèse et en suspendant de ses fonctions un frère prêtre.
C’est un immense bouleversement pour chacun de nous et pour toute notre Église diocésaine. Vos réactions nombreuses et très diverses en témoignent !
Tous, nous sommes désemparés devant une telle situation.Notre première pensée doit aller aux personnes victimes de ces actes inqualifiables et graves de pédophilie, à leurs familles et à leurs proches. Cette situation est complexe. Elle touche d’abord à la protection de nos enfants. Elle remet en cause certaines images de l’Église. Ensemble, sortons du silence car “la vérité nous rendra libres” !
Nous avons besoin de nous rencontrer pour partager nos réactions, nos émotions, nos interrogations. Nous devons aussi œuvrer ensemble pour une meilleure protection de nos enfants dans l’Église.
J’ai missionné une équipe, déjà au travail, pour organiser, dans les prochaines semaines, des rencontres ouvertes à tous à travers notre diocèse. Les dates et les lieux de ces rencontres seront communiqués à partir du 16 avril. Dans toute la mesure du possible je serai présent au milieu de vous : nous prendrons le temps de nous parler, de nous écouter, de comprendre ce qui s’est passé et de chercher ensemble comment éviter que de telles situations se reproduisent.Dans cette attente, prions pour les victimes, pour leurs proches, pour les prêtres qui vivent fidèlement leur mission, pour les coupables et pour les accusés, prions les uns pour les autres ! Chers frères et sœurs, je compte aussi sur votre prière pour moi.
Dans la grâce de Pâques, que Dieu vous bénisse !
Bien fraternellement !
Assez! Assez! Il y en a assez de de cet harcèlement des médias qui veulent à tout prix faire croire que l’Eglise couvre les actes de pédophilie de ses ministres!
Oui, il y a des pédophiles parmi les prêtres comme il y en a parmi les rabbins, les imams, les pasteurs…….
Exclure quelqu’un sur une rumeur , c’est aussi très grave.
Je ne bénis pas l’évêque de Tours qui balance ainsi sur son confrère…..Il faut dire que “balancer est de bon ton aujourd’hui” Il avait lui aussi la possibilité de prévenir la justice sur ce prêtre s’il l’estimait nécessaire.
Cette hyper médiatisation de la pédophilie dans l’Eglise accompagnée de l’à priori qu’ils sont couverts par leur hiérarchie amène des drames qui ne sont pas médiatisés.
En Août 2016, un prêtre dominicain s’est suicidé.Il avait été mis en examen suite à une plainte. L’affaire tombait en même temps que l’affaire PREYNAT. L’amalgame a de suite été fait et son nom cité dans tous les médias ( dont des médias catholiques).
Il a été suspendus de tous ses apostolats qui n’étaient pourtant pas auprès d’enfants puisqu’ils était professeur de littérature à la Catho de Lyon.Quelques temps plus tard la plainte a été retirée. Mais ce prêtre n’a pas supporté et a mis fin à ses jours dans l’indifférence générale.
Exclure quelqu’un sur une rumeur ?
Mais vous vous fichez de nous victimes ici cher monsieur !
Vous n’etes qu’un mécréant, aux vues des derniers dénouements de l’affaire du « présumé innocent » O de Scitivaux et de son placement en détention provisoire, le vendredi 13 juillet dernier, suite à une plainte d’un nouveau témoin ayant lui aussi subit les assauts et viols répétés de ce monstre qui fut couvert par Fort et les autres ; mais également aux vues de la droiture d’un des rares et seul évêque de France Monseigneur Blaquart qui a eu le courage de démettre immédiatement de ses fonctions ce monstre bourreau ( le mien de bourreau ! ), et sachant qu’il m’aura fallut plus que du courage et un travail monstre au fond de mon être chretien, de mon rôle de père de famille, d’exemple pour les miens, pour dénoncer les agissements de Scitivaux en 1982 à mon égard et faire mon chemin pour enfin trouver une certaine paix qui ne résonne pas encore chez moi plus de 36 ans après.
Pensez vous toujours dans votre esprit étriqué cher MPS qu’il ne faille pas dire les choses ?
Pensez vous sincèrement que toutes ces questions ne me sont pas venues à l’esprit ?
Pensez vous qu’il soit plaisant de jeter l’opprobre sur une institution dont les représentants comme Monseigneur Blaquart ne le mérite évidemment pas ?
Pensez vous que seule l’ancienne hiérarchie ecclésiastique ne soit pas responsable dans son passé ?
Pensez vous aussi que je n’ai pas pensé aux paroissiens de Cléry saint André ?
Pensez vous que je n’ai pas envisagé les questions de mes proches , parents , famille et enfants ?
Pensez vous que tout ceci doit être passé encore longtemps sous silence ?
Croyez vous que je n’ai rien mesuré de tous côtés ?
Quand bien même mon affaire est prescrite, à combien estimez vous ma souffrance perpétuelle ?
( PS : je ne vais même pas au civil pour dommage et intérêt )
Vous n’etes cher MPS que le reflet de ce que l’eglise a de mauvais, ce que mon propre père a été toute sa vie envers moi, une honte pour ce que vous êtes censé faire : protéger les plus faible.
Écœurant.
Mais comment peut on réagir comme cela!!! Dans ce genre d affaire même une rumeur impose un minimum d enquête de la part de la hiérarchie du prêtre. Au lieu de cela je dirai qu il y a eu un silence coupable pour ne pas dire complice. Et je préfère qu on prête attention à une rumeur fut elle infondée plutôt qu on prenne le risque de laisser ce genre de prédateur sévir. Et je ne comprends pas et ne comprendrai jamais que l on puisse encore trouver des excuses à ceux qui ont couverts ces faits, même si c est par négligence, ce qui ne semble pas être le cas car dans ce cas cela va bien au delà de la négligence.
Quand à dire qu il y en a assez de la médiatisation de ces affaires et bien non, au contraire il n y en a pas assez à mon sens. C est le seul moyen malheureusement de faire bouger les choses qui sans médiatisation resteraient encore sous silence. Moi, je préfère penser aux victimes de ces monstres plutôt qu à une médiatisation qui, je comprends, dérange. A prôner le silence et à vouloir éviter à tout prix le scandale on encourage ces prédateurs et on « viole » une deuxième fois les victmes.
Ça commence à faire beaucoup d affaires pour ce diocèse et l incrédulité de beaucoup d orléanais cathos bien-pensants n y est sans doute pas étrangère.
Alors oui à la médiatisation et si à l avenir vous voulez éviter cette médiatisation alors faites le ménage avant que la presse (quelles que soient ses arrières pensées) ne le fasse.
Harcelement des medias…? En relayant les infos de Médiapart, RC est aussi un “media”. Merci à Mgr Blaquart pour son courage.
Toute déviance sexuelle est abominable. La pédophilie plus encore !
Oui, il y a des pédophiles partout (ou il y a des enfants)…Mais au lieu de minimiser les pédophiles dans l’Eglise (donneurs de leçons), vous devriez être les premiers a les dénoncer au nom du Seigneur!!!
Non, le pire n’est pas exclusivement en dehors de l’Eglise!!!
Vous tuez notre religion en culpabilisant les “autres” sans vous remettre en cause!!!
Vous êtes soit démago soit à la recherche de boucs émissaires extérieurs, voir les 2!!!
Acceptez les faits et surtout, soyez les premiers a les dénoncer…Voilà la vrai Foi!!!
Je ne miniminise pas la pédophilie dans l’Eglise, ni les faits graves de cette affaire…..
Je m’insurge seulement contre cette idée que l’on véhicule partout selon laquelle les pédophiles sont systématiquement couverts par l’institution.
C’est le message de Médiapart: l’Eglise couvre et protège les prêtres pédophiles qui peuvent ainsi sévir en toute impunité.
En tout cas, cette triste affaire donne lieu à un carnaval de dénonciations.
Les victimes dénoncent l’auteur (ça peut se comprendre, même si 30 ans après, mais bon…),
les évêques comme Blaquart dénoncent les prêtres de leur juridiction qui sont compromis (ou soupçonnés)
L’archevêque Aubertin dénonce son confrère Fort, ancien évêque d’Orléans….
Que de corbeaux Oh ! Pardon, de “lanceurs d’alerte”….
Bravo à Mgr Blanquart! C’est dans ce sens qu’il va reconquérir les fidèles qui désertent nos églises dégoûtés par ces actes pédophiles qui n’en finissent pas de détruire la parole du Christ!
Soutenons plus que jamais “la parole liberée”.
Article qui veut pousser les catholiques à être méfiants envers tous les prêtres comme s’ils étaient tous posséder par le démon de la luxure.
Évangile : Qui ne dénonce pas , participe.
Lorsqu’un prêtre sent qu’il n’est plus clair dans sa t^te et dans son cœur, il devrait pouvoir se mettre en retrait dans un monastère.
Ceci le temps que l’Esprit Saint lui redise la vérité sereinement ainsi que la force et le courage de reprendre sa mission.
Si on arrêtait de cacher ce qui relève essentiellement de la pédérastie, c-à-d une forme d’homosexualité, derrière la soit-disante “pédophilie”, on aurait plus de chance d’y remédier. Des garçons de 15 ans ne sont pas victimes de “pédophiles” mais de bon vieux pédés à la recherche de chair fraîche. Qu’on arrête de se foutre de nous!!
https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9d%C3%A9rastie
Pendant ce temps, allez voir la grande et belle tolérance accordée à tous ceux qui “savaient et n’ont rien dit” dans les affaire Rotherham, Telford, etc. Le silence médiatique est assourdissant!!!!
C’est immonde!!
Prions pour nos saints Evêques, prions pour ces pauvres prêtres…
Et pendant que l’on persécute ces pauvres évêques des salauds qui ont violé leur femme et leurs enfants restent en liberté! Et cette pauvre maman s’entend répondre que les actes sur ses enfants font partie de leur éducation!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
A vomir!
@Sonia: Entièrement d’accord!
Orleans , le 6 Mai 2019.
A ce jours Mr Olivier de Scitiveaux est toujours un ex prêtre démis de toutes ses fonctions religieudes.
Il est incarcéré en détention préventive par le procureur de la République depuis un peu plus d’un an.
6 enquêtes judiciaires sont en cours pour des faits d’agressions sexuelles rt de viols sur des mineurs. En Bretagne et dans le Loiret.
La justice et plusieurs évêques pensent sans détours qu’il y à davantages de victimes vu son parcours de prêtrise.
En 2020 ces agissements criminels seront jugé en Cours d’Assises.
Une seule question s’impose;
Comment mettre en place des moyens pour détecter des séminaristes indésirables afin de ne pas les laisser devenir prêtre ?
La formation dure 6 à 7 ans suivant les diocèses. On doit pouvoir repérer des détraqués sexuels .
Les ravages consécutifs à ces agressions ne sont pas assez évoqués : moi, parent d’un jeune homme dont je viens d’apprendre 20 ans après ce qui s’était passé en camp scout à Meung sur Loire, je dis ma souffrance et la sienne, celle de toute notre famille, qui avons payé les frais des actes de Monsieur Castelet . Alors que ce monsieur, pourtant condamné, vit paisiblement en ville , seulement sous contrôle.
Nous lui avions confié nos fils innocents, nos petits garçons élevés avec tendresse et sérieux, des jeunes qui faisaient profession de foi . Et lui , qu’en a-t-il fait sinon s’en servir comme le prédateur qu’il était ? Il a brisé une partie d’eux-mêmes. La plupart ont enfoui cela dans leur mémoire traumatisée , ils n’avaient pas les mots ni la force pour le dire . Ils ont vécu avec cette fêlure profonde, comme des boiteux de la vie, prêts à tomber et à tomber encore sans savoir pourquoi.
Nous avons souffert jour et nuit des conséquences de ses actes. Il nous a détruits .
Depuis des années nous appréhendons chaque instant, chaque coup de téléphone, dans la peur d’apprendre que notre fils a été accidenté, est à l’hopital ou a voulu se supprimer . Nous sollicitons des soins, lui aussi, pour une addiction dont la cause a finalement été révélée , dans une déflagration désastreuse de tout son être.
Nous avons payé des spécialistes,médecins, psy,.. nous avons accouru au moindre appel au secours,nous n’osons plus partir en vacances, nous sommes des chrétiens trompés par ceux à qui nous avions confié nos enfants, qui faisaient profession de consacrer le corps du Christ et se servaient de celui des petits garçons .
Que propose-t-on aux victimes , quand en plus il peut y avoir prescription ? Qu’est-ce que les donneurs de leçons qui dénoncent la médiatisation ont à leur dire ?
MC