Spimaman est une fraternité de mères de famille ayant pour objectif d’aider chaque mère à vivre pleinement dans l’état spécifique du mariage sa vocation de baptisée appelée à tourner sans cesse son regard vers le Christ ressuscité. Il s’agit en effet pour chacune de « demeurer dans (son) amour » (Jean, XVII).
Pourquoi « Spimaman » ?
Les mères de famille rencontrent les mêmes difficultés pour rester fidèles à cet appel du Christ.
Tout d’abord, de multiples occupations et préoccupations les mènent souvent à une agitation intérieure et extérieure incessante qui fait obstacle à la contemplation comme le montre explicitement la réponse du Christ à la plainte de Marthe : « Marthe, Marthe, tu te soucies et t’agites pour beaucoup de choses : pourtant il en faut peu, une seule même. C’est Marie qui a choisi la meilleure part ; elle ne lui sera pas enlevée. »
Enjeux :
Outre l’objectif ultime, les enjeux de la conversion des mères de famille sont cruciaux puisque leur rôle est au cœur de la famille, première cellule de l’Église. On peut distinguer trois enjeux :
- Le premier enjeu est celui de la sanctification personnelle par la conversion permanente et l’imploration des vertus mariales d’humilité, de confiance et de persévérance. Parfois trop soucieuse des progrès de ses enfants et de son mari, la mère de famille risque d’oublier de travailler à son propre salut.
- Le second enjeu est celui de l’intercession pour autrui, les tout proches (époux, enfants, famille, amis) et toutes les personnes rencontrées chez qui on a pu comprendre un souci, une souffrance. Ce but est lié à la qualité de l’écoute de l’autre, loin de l’indifférence ou de la curiosité.
- Enfin, le troisième enjeu, lié au second est celui de l’évangélisation : « Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés » (Jean XVI 18-23). Une mère chrétienne doit se faire ainsi présence du Christ, pratiquant l’accueil, la compassion et en sachant aussi à bon escient avoir une parole de Vérité.
Moyens :
Il s’agit de prendre comme guide quotidien notre Mère Marie, elle qui « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (Luc II, 19).
Les saints peuvent aussi nous aider : Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus et « sa petite voie », Ste Elisabeth de la Trinité et ses conseils à sa sœur Guite, mère de famille, Ste Zélie Martin…
Le second moyen est celui de la pratique de l’amitié : « L’amitié trouve son assise la plus vraie dans la recherche commune de la communion avec Dieu. Elle devrait dépasser une simple rencontre de goûts et d’affinités naturels. (…) Nous pouvons cheminer humblement ensemble, chacun assumant sa propre solitude-communion de fils de Dieu et épaulant son frère vers cette communion en Dieu où nos cœurs se rencontreront pleinement et pour toute l’éternité dans le Christ. » (Un Chartreux Vers la maturité spirituelle, p.35-36).
Outils :
Chaque membre de la fraternité visite une fois par semaine au moins le Saint-Sacrement en dehors de la messe dominicale et prie quotidiennement une dizaine de chapelet. Il s’agit d’abandonner le service de la maison pour se mettre gratuitement à l’écoute du Seigneur (Lc 10, 40-41) et d’apprendre à vivre chaque jour à l’école de Marie.
Des listes de diffusion et un site internet proposent un lien visible et vivant entre les membres de la fraternité. Les listes de diffusion sont encadrées par une coordinatrice qui assure la gestion matérielle de la liste et le lien avec les autres groupes et par une accompagnatrice consacrée qui garantit l’enracinement ecclésial des échanges.