Alors que la France demande l’arrêt des négociations, que des partis politiques chrétiens s’opposent à ce traité, en l’état trop atlantiste, le président de la COMECE souhaite la poursuite des négociations.
Pour le cardinal Marx, «Un ordre économique juste au niveau mondial nécessite des règles communes. Le TTIP pourrait aider à atteindre cet objectif.»
La question de la gouvernance mondiale est un thème cher à l’Eglise notamment depuis Mater Magistra de Jean XXIII. le problème de ce traité n’est pas dans l’idée de coordonner les interactions mondiales, mais dans le rôle de prédateur laissé à une puissance dominante. Il semblerait plus opportun, pour atteindre les buts fixés par le prélat de reprendre le dialogue à frais nouveaux. Mais une Europe affaiblie en a-t-elle la liberté ?
Ce traité, en l’état colmate un fonctionnement non seulement aux abois, mais peccamineux, en ce sens qu’il inscrit dans le marbre un déséquilibre et une non réciprocité.
Il faut des cadres certes, mais il faut surtout de bons fondements. Une Europe sans base peut-elles négocier un traité fondé sur le roc ?