Le racisme et la haine ne peuvent être tolérés ». C’est ce qu’a déclaré, mardi 28 juin 2016, le cardinal Vincent Nichols, président de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles et archevêque de Westminster, dans un communiqué. Il condamne ainsi les épisodes de rejet de ressortissants de l’Union européenne vivant en Grande-Bretagne, observés en Angleterre, peu après la victoire du « Leave » lors du référendum sur le Brexit. Plus d’une centaine d’agressions et d’intimidations pour des raisons liées à l’origine communautaire ont été recensées dans le pays depuis l’annonce des résultats.
Au Royaume-Uni, depuis le 23 juin, le vote en faveur du « Leave » a libéré la parole des anti-immigrés. Distribution de tracts anti-Polonais, tagues sur les portes d’un centre social à Hammersmith, commentaires anti-Roumains et musulmans sur les réseaux sociaux. Plus de cent agressions ont été dénombrées.
« Si nous n’accordons pas de place à la providence de Dieu et si nous ne vivons pas consciemment en sa présence, alors les sociétés se refermeront sur elles-mêmes et deviendront bien plus égoïstes et divisées », a-t-il ajouté. Le cardinal a finalement rappelé que notre raison d’être est de vivre en société.« Notre but doit être le bien commun, le bien de tous sans aucun exclu », a-t-il conclu en s’adressant aux dirigeants britanniques qui doivent à présent guider le pays en s’adressant à tous pour éviter que le Royaume-Uni ne devienne de plus en plus faible sur la scène internationale.