Dans une tribune, la présidente de la Conférence catholique des baptisés francophones appelle l’Église catholique à retirer de son catéchisme le paragraphe qui qualifie l’homosexualité de « dépravation grave », « intrinsèquement désordonnée ».
Anne Soupa, plus connue pour avoir cofondé le comité de la jupe, et qui se présente comme bibliste (ce dont nous avons déjà pu douter, notamment ici) vient de se trouver un nouveau cheval de bataille.
Publié le 22 juin sur le site de la Conférence, la tribune commence par rappeler le travail « fructueux » de l’épiscopat français pour développer un climat de bienveillance à l’égard des homosexuels. Anne Soupa déplore toutefois l’existence d’une « vilaine tache qui ne part pas du tissu ecclésial » lorsqu’il est question d’homosexualité : le paragraphe 2357 du catéchisme de l’Église catholique. Le paragraphe dit ceci : « S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que “les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés” (CDF, décl. ” Persona humana ” 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas. »
Pour Anne Soupa, ce paragraphe est « intellectuellement contestable, humainement blessant, injuste et culpabilisant ». Elle craint aussi les risques d’exploitation de ce paragraphe par des fondamentalistes religieux. « Certaines paroles peuvent aussi tuer », écrit-elle.
Source La Croix
Après les braves procès d’intentions sans explications, selon son habitude, Anne Soupa rappelle (à juste titre) qu’il y a déjà eu des modifications du Catéchisme de l’Eglise Catholique. Cependant, pour comprendre le texte du catéchisme, il faut comprendre le sens des mots intrinsèque et désordonné.
Malheureusement, Madame Soupa, dont la compétence biblique ne va pas jusqu’à percevoir qu’ordonner ne renvoie en rien à un “ordre moral” ou à une rectitude sociétale (pour parler la novlangue), mais suppose de placer l’homme dans sa finalité, ce pourquoi il est fait.
Il est certain que tant qu’on refusera de remettre l’Homme dans la perspective de son bonheur transcendant, on maintiendra un artifice de personne humaine aux prises à tous les vents idéologiques contraires, dont l’affectivité émotionnelle de la tribune de Madame Soupa, n’est qu’un des épiphénomènes.
Que le vocabulaire trop philosophique du Catéchisme de l’Eglise Catholique ne soit pas compris dans son sens véritable et puisse être blessant, sans explication, ne justifie pas de perdre de vue la vérité profonde à laquelle il renvoie.
L’amalgame et le terrorisme intellectuel de toute l’intelligentsia actuelle rend impossible l’accès à la vérité, pour la raison simple qu’on ne peut plus parler d’homosexualité. Les inquisiteurs de la pensée unique se comportent comme les premiers extrémistes religieux musulmans, vis à vis des philosophes arabes médiévaux. Ils cherchent à décapiter la raison, parce qu’ils ont peur qu’elle échappe à leur contrôle.
Il existe un terrorisme LGBT qui utilise la peur de l’ostracisme dont la gauche a toujours été la plus assidue pratiquante.
Demander un retrait d’un texte, sans en comprendre le contenu est précisément “intellectuellement discutable”. Il eut été plus intelligent scientifiquement d’en demander une éventuelle réécriture ou mieux de proposer une explication du texte.
Le pape vient justement de rappeler que le catéchisme ne condamnait pas les personnes.