Les “journées internationales en faveur de…” se multiplient, au point qu’elles se diluent presque toutes dans le flot des discours prononcés à l’occasion. Si certaines initiatives, les plus anciennes souvent, semblent encore à même de porter du fruit, que dire de cette myriade de propositions, sinon qu’elles pourraient être autant d’intentions de prière ?
Qui touchent véritablement les discours lancés aux diverses occasions, sinon ceux-qui sont déjà sensibilisés ?
Les causes sont parfois bonnes, parfois iniques selon la morale de ceux qui les lancent. Elles sont toujours en tout cas l’occasion, pour ceux qui tombent sur l’information, de mettre en lumière des situations désespérées ou critiques, voire des tentatives malsaines de retournement éthique.
Occasion également de prier pour la cause ou contre ses effets négatifs.
Les Roms sont une véritable difficulté en Europe. Ils posent problème parfois en tant que réalité concrète difficile à gérer, mais aussi comme représentation symbolique de divers maux, à tort ou à raison. Demeure que ce n’en sont pas moins des êtres humains qui, comme chaque être voulu par Dieu, doivent pouvoir avancer vers le Créateur.
La question des Roms est souvent comprise du point de vue de celui qui l’observe et la subie, comme un enjeu partisan ou idéologique. Cette journée nous invite à la voir du point de vue de ces êtres humains, sans nier les problèmes qui y sont liés.
C’est ce à quoi invitent les évêques de la Conférence des Eglises européennes (KEK) et du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE)
« Poursuivre leurs efforts pour le bien-être des Roms et pour mettre un terme aux discours de haine et à l’exclusion sociale ».
Pour avancer dans cette réflexion, deux outils, outre l’évidente considération de la dignité humaine.
Immigration et charité chrétienne
Pierre Selas