Alors que la Grèce commence à expulser des dizaines de migrants vers la Turquie conformément au plan adopté entre l’Union européenne et Ankara, le Vatican fustige cette entente selon laquelle toute personne, migrante ou réfugiée, qui a traversé la mer Egée irrégulièrement sera renvoyée en Turquie.
Cet accord revient « quasiment à nier le droit à émigrer », estime le président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants. « Ils veulent aller en Allemagne et se retrouve en Turquie, qui n’est pas un exemple de liberté ou de démocratie, qui tire aussi profit de cet accord ». On ne devrait jamais gagné de l’argent sur le dos des migrants, semble sous-entendre le prélat. Sur nos ondes, le cardinal Antonio Maria Vegliò dénonce ces renvois sans « organe de contrôle » de réfugiés, en Turquie, avec un retour à la case départ : en Syrie, la terre qu’ils avaient tout juste fuie. Avec ce système « comment procéder aux regroupements familiaux » s’interroge le prélat qui fait la distinction entre migrants économiques et réfugiés.
« Ne pas accueillir un migrant économique, ce n’est pas beau, ce n’est pas évangélique, mais on peut encore leur dire qu’ici, il n’y a pas de travail pour eux, on peut les inviter à rentrer chez eux en leur offrant de l’aide sur place, mais un réfugié ». Le cardinal rappelle qu’ils sont protégés par des accords internationaux.
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