Tribune libre de Jean-Pierre Delmau
Est-il certain que le problème lancinant de l’immigration extra-européenne soit abordé dans sa globalité ?
Je commence à en douter. Les points suivants au moins paraissent souvent négligés.
- L’émigration est déstabilisatrice pour les individus et pour leur pays.
Rien n’est pire que de devoir quitter son pays, son climat, sa famille, ses amis, ses coutumes et sa langue. Et que dire en outre de ruiner son entourage, au profit de passeurs, pour y parvenir ? D’autre part, cette décision douloureuse exige de fortes qualités de caractère et un certain goût du risque, ou au moins de l’aventure, et des possibilités financières importantes, de l’ordre de 2 ans d’un revenu moyen. Les candidats sont donc probablement parmi ceux qui auraient le plus de chances de participer efficacement au développement de leur propre pays, qui se prive d’eux.
On a établi ces derniers mois que le financement était assuré par les pays du Golfe, et que les pays de l’UE, qui le savent depuis longtemps, ferment les yeux. Il y a donc collusion aux frais des autochtones. On sait même par une déclaration officielle de l’EI (20 février 2015) que le flux est utilisé pour envoyer des djihadistes.
- L’immigration est déstabilisatrice pour les immigrés, les habitants du pays d’accueil, et le pays lui-même.
L’immigré arrive dans un pays où il ne connait personne, ni la langue ni les coutumes, où le climat est moins clément que chez lui, où il devient instantanément dépendant pour tout de personnes qu’il ne comprend même pas.
Les autochtones sont, dès que le phénomène prend de l’ampleur, inévitablement confrontés à des voisinages compliqués par le manque de communication, les écarts de coutumes et de formation, et le désir naturel des immigrés de consolider leur installation. Au-delà d’un certain niveau, l’incidence financière et fiscale devient inévitablement préoccupante, surtout lorsque la situation économique locale ne permet pas d’employer les immigrés, condition sine qua non de leur intégration sociale.
- L’activisme des ONG est préjudiciable à tous, dans la mesure où le principe légitime du secours aux demandeurs d’asiles est dévoyé.
L’envahisseur, armé ou non, ne doit pas être confondu avec le touriste, ou le voyageur étranger de l’Evangile.
D’une part il n’est pas sain que l’Etat autorise cette immigration sans en maitriser les voies, et laisse à de nombreuses ONG, parfois en les finançant, le soin d’en gérer les conséquences, tout en s’abstenant d’agir sur les causes des désordres.
D’autre part, la charité chrétienne, qui sert de couverture à l’action de certaines, ne peut pas être exercée au profit des uns et au détriment des autres, notamment des autochtones et de leurs conditions de vie. L’Etat non plus ne peut pas reporter sur une partie de sa population les conséquences de son incurie, en imposant la solidarité par la violence.
Les dirigeants, de l’Etat comme des ONG, devraient aussi être conscients que, au niveau atteint, la population d’origine, poussée à la fuite, entraîne la constitution de ghettos incontrôlables, dont l’organisation intègre des dangers politiques évidents. Noter que lesdits dirigeants habitent rarement eux-mêmes ces quartiers… en particulier ceux de l’Etat, responsables en premier ressort.
- La collusion des gouvernants occidentaux et des dictateurs africains doit être dénoncée. Les pays d’émigration, s’ils sont rarement des paradis terrestres à l’aune des conditions de vie occidentales, sont loin d’être des enfers, et, s’ils le sont, ne le sont pas devenus sans raison. Un bon exemple pour la France est l’Algérie. Sous mandat français, le pays a vécu 130 ans dans le calme et la prospérité, laquelle bénéficiait aussi à la population autochtone, même si son mode de vie était très modeste. En tous cas personne n’y mourait de faim, et il n’y avait à l’époque ni mendiants… ni pétrole. Si un peu d’industrie a à peine survécu, presqu’aucune ne s’est créée depuis 1962, les immenses capacités touristiques y restent inexploitées (à l’inverse de la Tunisie et du Maroc), la Mitidja, grenier de l’Afrique du Nord, est redevenue une friche, etc. Mais les dirigeants corrompus sont milliardaires, et l’aide occidentale disparait dans leurs poches depuis 50 ans, sans parler de la rente du pétrole.
La solidarité ni la charité chrétienne ne commandent aux pauvres des pays riches d’enrichir les riches des pays pauvres.
Cet exemple n’est pas unique. Il est également notoire que cette aide, payée par les contribuables (français en l’occurrence), sert aussi au financement occulte des partis politiques par retour partiel discret à l’envoyeur. Ce système permet à chacun de tenir l’autre “par la barbichette”, ce qui explique l’inertie de nos dirigeants, et l’arrogance des dictateurs à notre égard, à laquelle nul n’ose réagir. Avant de traverser la mer, on pourrait donc commencer par mettre de l’ordre à notre porte.
- S’agissant d’ailleurs de l’aide aux pays du Tiers-Monde, il est d’usage que les donateurs n’aient pas droit de regard sur l’utilisation qui en est faite : ce serait, dit-on, une atteinte à la souveraineté des bénéficiaires. A l’évidence, cet argument ne tient pas : l’aide elle-même est une telle atteinte. Le motif est en fait au paragraphe précédent. Pour établir une aide réelle, et même, pourquoi pas, l’augmenter, il suffirait d’agréer, après étude commune du donateur et du bénéficiaire, des projets concrets d’investissement, et de les financer après réalisation. C’est ce que font par exemple certains jumelages. Parmi les projets, ceux qui seraient créateurs d’emplois, donc de revenus réguliers pour la population locale, seraient privilégiés, et l’expérience technique d’organismes français pourrait être proposée. Ces investissements productifs et le développement de l’emploi local freineraient évidemment d’autant l’émigration, et serait même pour la France un motif d’interdire de nouveaux immigrants, voire d’organiser des retours. Comme le maintien en France des immigrés (dans un état précaire, objet de tous les reproches) coûte environ 20 fois ce qu’il nous coûterait chez eux, nous ferions ainsi une économie considérable, ou bien, à coût égal, nous aiderions 20 fois plus de gens. Je connais un Diocèse qui finance actuellement la construction d’un collège en Afrique. Le coût est d’environ 5% du coût français, et la cantine coûte 50 euros par an et par élève.
Il m’étonne que ni l’Etat ni les ONG spécialisées n’y aient jamais songé… Cela conforte l’hypothèse qu’ils ont un intérêt au statu quo.
Le financement de l’immigration est estimé à environ 35 milliards d’euros par contingent annuel. L’estimation du maintien sur place des immigrés déjà installés, dont une forte partie est sans emploi, est estimée entre 55 et 80 milliards. Encore s’en tient-on ici aux coûts financiers, les coûts “collatéraux” supportés par l’environnement humain et matériel étant évidemment inchiffrables.
*J’ai trouvé récemment l’explication de ce spécialiste américain, qui valide mon §5 :
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Note. Alexandre del VALLE, Le Complexe occidental, P.281. “Le nombre total d’immigrés et d’enfants d’immigrés des deux premières générations en France était, en 2008, de 12 millions de personnes… et parmi ceux-ci le nombre d’extra-communautaires, principalement d’origine africaine et nord-africaine, était de 10,7% de la population française (65 millions)… Aujourd’hui, le nombre total d’immigrés extra-communautaires des première et deuxième générations approcherait 8,2 millions (12,7%). Quant au nombre total des immigrés, il atteindrait 13,7 millions en 2013 (22%)“.
P.286. “En 1998, l’économiste Christian Saint-Etienne a estimé le coût d’accueil d’un immigré seul sans formation (santé, logement, scolarité, formation, prestations sociales, etc.) à 150.000 euros, que ce dernier devrait débourser avant de s’installer en France.”
Ce flux migratoire nous est imposé dans toute l’Europe. Impossible avec ce flux énorme de voir au cas par cas ceux qui méritent que nous les aidions sans prendre de risques pour nos familles. IL est certain que ce flux a été un accord pris par nos politiciens en échange de…….
Nous sommes devenus un pays islamiste. Etant donné que nous n’avons même plus le droit de contester pour nos valeurs, nos traditions, notre foi sans nous retrouver nous-mêmes condamnés par nos politiciens véreux. La liberté de pensée et de paroles me fait penser à ce qu’a été le communisme !
Où allons-nous ? Quand tous vont-ils réagir ?
Je n’exclu pas la charité mais bien ordonnée et sans pression des pays arabes. Beaucoup de jeunes hommes et d’hommes en bonne santé devraient prendre à coeur la défense de leur propre pays, mais ils préfèrent l’invasion…….Nous sommes tous dégoûtés……
Bravo ! Il faut continuer dans cette voie pour dénoncer et faire tomber le masque du relativisme bienpensant qui est en train de tuer la France et l’Europe.
“La solidarité ni la charité chrétienne ne commandent aux pauvres des pays riches d’enrichir les riches des pays pauvres.” C’est bien dit !
Et surtout d’enrichir les passeurs des pays pauvres qui sont tous liés à la mafia, au trafic de drogue et d’armes et à la prostitution. Car la prostitution fait aussi partie du voyage des immigrés !
Cessons de parler de “migrants” et nommons-les pour ce qu’ils sont: des immigrés clandestins subventionnés par la MAFIA et par les Etats islamiques corrompus. A commencer par la Turquie qui tue les combattant kurdes s’attaquant à Daech et soigne les blessés de Daech !
Aidez les migrants me paraît un devoir. Nous accueillons chez nous un Syrien réfugié d’ailleurs catholique.
La pensée du pape est nuancée et juste, il nous pousse à réfléchir, à ouvrir notre cœur.
Bien sûr, il y a énormément à faire dans les pays départ où les potentats en place, amis trop souvent de nos dirigeants, fin ruinent leur pays et