A l’occasion du Nouvel an chinois, le pape François vient d’accorder un entretient exclusif à ASIA TIMES. Bien que le contenu soit essentiellement un éloge de la culture et de la sagesse millénaire de la Chine, il ne fait pas l’unanimité ni auprès du gouvernement, ni semble-t-il de la hiérarchie ecclésiale locale.
Considérée comme manquant d’ouverture et de flexibilité, ou encore intrusive dans une Église qui “a formé son propre système” (sic) cette main tendu est diversement appréciée comme le détaille cet article de Église d’Asie.
Cependant, il semblerait qu’un “tournant historique” se négocie avec la nomination par le Saint-Siège de trois évêques sur proposition du gouvernement. C’est en tout cas ce qu’annonçait le Courrier du soir du 30 janvier dernier.
Un réchauffement sans langue de bois si l’on en juge le rappel du Saint Père sur la position romaine quant à la politique de l’enfant unique. Un rappel qui n’est pas sans conséquence politique à l’heure où les Chinois semblent remettre en cause le modèle défini par le régime communiste entre 1979 et 2015.
On pourra s’amuser à comparer le ton employé par le courrier international et Le Monde pour traiter de cette affaire bien plus significative politiquement et spirituellement que ne comprend leur rictus un rien naïf.
Ajoutons cette information d’un lecteur. Marc Fromager, lors de la nuit des témoins de Rennes, a annoncé que 20 000 à 30 000 chinois se convertissaient chaque mois . Si ce phénomène se poursuivait la Chine pourrait être le plus grand pays catholique à l ́ horizon 2025. Un beau signe d ́ Espérance.