Le site internet de l’hebdomadaire Famille Chrétienne a publié le 13 février, le Message de Carême du cardinal Timothy Dolan aux fidèles New Yorkais, daté du 12 février – au lendemain de l’annonce de la renonciation de Benoît XVI et la veille de l’entrée dans le Carême. L’archevêque de New York, dans ce beau texte fait le parallèle qui s’imposait – mais qu’il est, à ma connaissance, le seul à avoir fait – entre le Carême qui s’ouvre et le pape qui part. À lire. Merci à Famille Chrétienne de m’avoir autorisé à la reproduire ici.
« Demain est le Mercredi des Cendres.
La famille de l’Église commence le Carême, la saison de préparation spirituelle en vue des saints jours de la Passion, de la mort et de la résurrection de Jésus.
La manière éprouvée d’observer un bon Carême comporte trois dimensions : la prière, la pénitence et la charité.
Demain, nous serons des hommes marqués. Notre front sera signé par des cendres bénies. Nous entendrons murmurées ces paroles graves : “Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière.” Nous nous passerons de bacon, de hot dog à midi et de bœuf au dîner : nous jeûnerons.
Nous sommes marqués comme des pécheurs, et comme des créatures mortelles.
Ce Carême sera spécial car la famille catholique doit traverser la tristesse de la renonciation du Pape Benoît XVI, la désolation de l’attente du prochain Saint-Père et l’allégresse du nouveau Pontife.
Le pape Benoît XVI a été un exceptionnel professeur. Il nous a beaucoup appris sur le Carême.
Dans chacune de ses interventions, il nous encourage à converser avec Jésus comme avec notre meilleur ami. C’est la prière.
Dans sa propre vie et spécialement comme Pape, il a sacrifié son confort personnel pour servir le Christ et son Église. C’est la pénitence.
Il nous presse constamment d’aimer et de servir, les pauvres, les affamés, les opprimés et les oubliés. Voilà la charité.
Et maintenant, voici qu’il nous fait savoir qu’il est, lui aussi un homme marqué, plus proche de la mort, ralenti et fragile, qui a de plus en plus besoin de la grâce et de la miséricorde de Dieu, qui reconnaît humblement sa condition mortelle et pécheresse, et son désir de se préparer à être réuni à son Seigneur et Sauveur dans sa mort et son élévation.
Retenez ces deux grands signes pour nous : les cendres du Carême, l’exemple du Pape Benoît.
Je vous souhaite une Quarantaine bénie ! »