Question: Que peut-on répondre à ceux qui sont contre « l’interdiction » de l’accès à l’Eucharistie pour les divorcés-remariés?
Il existe un lien profond entre tous les sacrements. C’est évident …
Un article fort intéressant qui pose vraiment le problème sur la communion pour des divorcés !
En sachant que souvent les couples qui divorcent l’un des 2 partenaires est contre !
Alors faut-il punir aussi celui ou celle qui ne veut donner son consentement qu’après des pressions de part et d’autres ?
Faut-il laisser de coté ces frères ou sœurs qui vont souffrir de ne plus être comme les autres mais mis malgré tout à l’écart !!ou se trouve la justice divine ou simplement la Miséricorde de Dieu ?
Ne pourrait-il pas y avoir ,un compromis entre le non vouloir du divorcé et notre Sainte mère l’Église ??
Problème complexe et très épineux.
Canoniquement , les divorcés remariés n’ont pas accès à l’Eucharistie. Il n’y a donc pas lieu de s’interroger sur l’interdiction dont ils sont frappés si l’on se réfère exclusivement à ce canon.
Ce canon est-il conforme à la tradition sacramentelle ? Oui , sans aucun doute.
L’interdiction du divorce a-t-elle toujours été respectée ? Non , il y a eu des exceptions dont le Pape en exercice était seul juge , et il est arrivé (même rarement) que les critères du jugement varient selon qu’il s’agissait des Princes ou du peuple.
Il ne s’agissait pas alors à proprement parler d’un divorce mais de l’annulation d’un mariage ; le résultat était le même (remariage) mais la terminologie était choisie pour sauvegarder le principe absolu de l’interdiction du divorce.
Le dernier exemple en date est l’annulation du mariage de la princesse Caroline de Monaco jugée immature , critère très subjectif quand on sait que les rapports étaient très mauvais entre la princesse Grâce et son gendre.
L’interdiction du divorce est-elle conforme à l’Ecriture Sainte ? Oui , à une exception près d’après les Béatitudes : la “porneia” , terme générique pour désigner l’ensemble des comportements sexuels condamnés par la Thora (adultère , inceste , homosexualité , zoophilie) et traduit avantageusement par “unions illégitimes”, pour fixer comme seul critère de répudiation possible l’ensemble des “unions” apparentées à un inceste avec un parent plus ou moins proche , ce qui était assez fréquent dans les monarchies européennes , et donnait au Pape un pouvoir sur les alliances entre pays catholiques.
En fait , Jésus a formellement interdit la répudiation que Moïse avait consentie à cause de la dureté du coeur des hommes qui se lassaient de leur femme légitime , sachant que la lettre de divorce était délivrée à l’épouse répudiée pour qu’elle puisse se remarier .
Une exception à l’interdiction formelle formulée par le Christ : le cas où le comportement sexuel de la femme contrevenait à la Loi .
La lettre de divorce était alors licite , et le remariage des anciens époux l’était tout autant . Le contexte de l’interdiction de la répudiation , elle même en rapport avec l’autorisation d’un remariage selon les critères de la Loi, ne permet pas de dire que Jésus a interdit absolument aux auditeurs des Béatitudes le divorce et sa conséquence , le remariage.
S.Paul a prescrit aux époux de ne pas se séparer , par crainte de la “porneia” ; cette prescription était préventive, et non pas curative. S.Augustin voyait dans l’adultère un motif valable de séparation , qui n’altérait pas la tradition sacramentelle dont le Christ avait pourtant admis qu’elle pouvait exceptionnellement ne pas être aussi rigide.
La charité commande de ne pas accabler les coupables , et il est sinon injuste du moins peu charitable d’ accabler une femme coupable en la privant des sacrements parcequ’elle s’est remariée . Il est manifestement injuste de sanctionner de la même manière un mari déshonoré qui se remarie.
Puisque ce n’est pas l’homosexuel que l’on condamne mais l’homosexualité , et que l’homosexuel a accès aux sacrements , il semblerait plus cohérent sur le plan sacramentel que les divorcés remariés ne soient pas traités avec moins d’indulgence que les homosexuels , qui seront peut-être bientôt mariés.
Il n’est pas indispensable de procéder à un second sacrement de mariage entre divorcés ( là , ce ne serait pas sacramentellement cohérent) pour qu’ils puissent communier , et il me semble que la sanction est trop lourde donc le canon trop exigeant.
Tout le monde ne fait pas voeu de chasteté et c’est un voeu dont j’ai entendu dire qu’il était difficile a respecter dans la pratique intime.
Un article fort intéressant qui pose vraiment le problème sur la communion pour des divorcés !
En sachant que souvent les couples qui divorcent l’un des 2 partenaires est contre !
Alors faut-il punir aussi celui ou celle qui ne veut donner son consentement qu’après des pressions de part et d’autres ?
Faut-il laisser de coté ces frères ou sœurs qui vont souffrir de ne plus être comme les autres mais mis malgré tout à l’écart !!ou se trouve la justice divine ou simplement la Miséricorde de Dieu ?
Ne pourrait-il pas y avoir ,un compromis entre le non vouloir du divorcé et notre Sainte mère l’Église ??
Problème complexe et très épineux.
Canoniquement , les divorcés remariés n’ont pas accès à l’Eucharistie. Il n’y a donc pas lieu de s’interroger sur l’interdiction dont ils sont frappés si l’on se réfère exclusivement à ce canon.
Ce canon est-il conforme à la tradition sacramentelle ? Oui , sans aucun doute.
L’interdiction du divorce a-t-elle toujours été respectée ? Non , il y a eu des exceptions dont le Pape en exercice était seul juge , et il est arrivé (même rarement) que les critères du jugement varient selon qu’il s’agissait des Princes ou du peuple.
Il ne s’agissait pas alors à proprement parler d’un divorce mais de l’annulation d’un mariage ; le résultat était le même (remariage) mais la terminologie était choisie pour sauvegarder le principe absolu de l’interdiction du divorce.
Le dernier exemple en date est l’annulation du mariage de la princesse Caroline de Monaco jugée immature , critère très subjectif quand on sait que les rapports étaient très mauvais entre la princesse Grâce et son gendre.
L’interdiction du divorce est-elle conforme à l’Ecriture Sainte ? Oui , à une exception près d’après les Béatitudes : la “porneia” , terme générique pour désigner l’ensemble des comportements sexuels condamnés par la Thora (adultère , inceste , homosexualité , zoophilie) et traduit avantageusement par “unions illégitimes”, pour fixer comme seul critère de répudiation possible l’ensemble des “unions” apparentées à un inceste avec un parent plus ou moins proche , ce qui était assez fréquent dans les monarchies européennes , et donnait au Pape un pouvoir sur les alliances entre pays catholiques.
En fait , Jésus a formellement interdit la répudiation que Moïse avait consentie à cause de la dureté du coeur des hommes qui se lassaient de leur femme légitime , sachant que la lettre de divorce était délivrée à l’épouse répudiée pour qu’elle puisse se remarier .
Une exception à l’interdiction formelle formulée par le Christ : le cas où le comportement sexuel de la femme contrevenait à la Loi .
La lettre de divorce était alors licite , et le remariage des anciens époux l’était tout autant . Le contexte de l’interdiction de la répudiation , elle même en rapport avec l’autorisation d’un remariage selon les critères de la Loi, ne permet pas de dire que Jésus a interdit absolument aux auditeurs des Béatitudes le divorce et sa conséquence , le remariage.
S.Paul a prescrit aux époux de ne pas se séparer , par crainte de la “porneia” ; cette prescription était préventive, et non pas curative. S.Augustin voyait dans l’adultère un motif valable de séparation , qui n’altérait pas la tradition sacramentelle dont le Christ avait pourtant admis qu’elle pouvait exceptionnellement ne pas être aussi rigide.
La charité commande de ne pas accabler les coupables , et il est sinon injuste du moins peu charitable d’ accabler une femme coupable en la privant des sacrements parcequ’elle s’est remariée . Il est manifestement injuste de sanctionner de la même manière un mari déshonoré qui se remarie.
Puisque ce n’est pas l’homosexuel que l’on condamne mais l’homosexualité , et que l’homosexuel a accès aux sacrements , il semblerait plus cohérent sur le plan sacramentel que les divorcés remariés ne soient pas traités avec moins d’indulgence que les homosexuels , qui seront peut-être bientôt mariés.
Il n’est pas indispensable de procéder à un second sacrement de mariage entre divorcés ( là , ce ne serait pas sacramentellement cohérent) pour qu’ils puissent communier , et il me semble que la sanction est trop lourde donc le canon trop exigeant.
Tout le monde ne fait pas voeu de chasteté et c’est un voeu dont j’ai entendu dire qu’il était difficile a respecter dans la pratique intime.