S’il n’y avait pas eu de l’actualité importante hier dimanche, vous auriez eu droit à ce remarquable dessin de presse du non moins remarquable Michael Ramirez, paru dans le quotidien financier Investor’s Business Daily le 31 mai dernier, et dont Ramirez est un éditorialiste. Ramirez met le doigt là où ça fait mal pour les médias de gauche – il y en a aussi aux États-Unis : pas “d’exception culturelle à la française” à cet égard… Commenter un dessin de presse est outrecuidant : il se justifie par lui-même et se comprend au premier regard. Mais, pour ceux de mes lecteurs occasionnels qui ne maîtrisent pas l’anglais où ne seraient pas très au fait de la situation aux États-Unis, je serai outrecuidant en donnant quelques mots de commentaire.
À gauche un évêque catholique bien identifiable pour n’importe quel Américain. Il est crucifié au nom de l’ObamaCare (c’est le motif de sa condamnation comme l’indique le titulus) car il incarne la « liberté religieuse » (Religious Freedom imprimé sur sa soutane). Les médias sont au pied de la croix et le journaliste interroge le crucifié. Premier temps : « C’est incroyable ! Atroce ! Quelle info énorme, énorme ! ». On croit qu’il s’agit là de l’émotion du journaliste devant le supplicié pour motif de conscience et parce qu’il a défendu la liberté religieuse. Deuxième temps. Erreur ! Ce n’est pas l’émotion qui motive le journaliste : « Étiez-vous au courant que le valet de chambre du Pape lui subtilisait ses correspondances ? ». C’est une illustration parfaitement parlante de la technique des médias de gauche : pilonner sur le secondaire et l’accessoire pour détourner l’attention du public de l’essentiel. La presse progressiste américaine en a fait des tonnes sur le “Vatican Leak” gonflé à la pompe à vide, mais en fait très, très peu sur le combat pour la défense du droit constitutionnel à la liberté religieuse attaqué comme jamais auparavant par le gouvernement américain. Un simple dessin de presse dit cela beaucoup mieux que de longs articles…