C’est par la voix autorisée du président de leur Conférence, le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York, que les évêques des États-Unis viennent de rejeter la nouvelle mouture “amendée“ du HHS Mandate du ministère fédéral de la Santé, rendue publique le 1er février, après en avoir prudemment accusé réception le jour même de la diffusion de ce document.
Dans un communiqué du 7 septembre, le cardinal Dolan fait une synthèse de l’étude approfondie à laquelle s’est livrée la Conférence épiscopale et remarque que les dernières propositions gouvernementales ne satisfont pas aux objections de principes qu’elle a formulées depuis longtemps, tout en se réservant de réétudier à frais nouveau ce texte complexe de modifications de la première version, dans lequel les évêques n’ont pas, jusqu’à présent, découvert une quelconque proposition de sursis pour les employeurs catholiques.
Le cardinal Dolan s’est engagé à adresser au gouvernement une réponse formelle mais s’est empressé de préciser que, quelle qu’en soit la teneur, elle ne remettrait pas en cause les actions judiciaires en cours devant les tribunaux américains : « Nous apprécions et nous prenons au sérieux l’invitation du gouvernement à lui fournir nos remarques de manière formelle, et nous le ferons dans l’espoir qu’une solution acceptable puisse être trouvée qui soit respectueuse des consciences de tous. Mais dans le même temps, nous continuerons, aussi longtemps qu’il sera nécessaire, à nous tenir aux côtés des autres évêques, des institutions religieuses et des particuliers qui demandent réparation devant les tribunaux ».
Les « accommodements » promis par le Président Obama en février 2012, voici donc un an, n’en sont pas pour les évêques américains : la définition que donne le HHS Mandate des institutions religieuses est trop étroite, puisqu’en sont exclus les hôpitaux catholiques, les universités catholiques et les agences sociales catholiques. « La proposition gouvernementale maintient sa distinction non fondée entre les différents ministères religieux » alors que « ces ministères font partie intégrante de notre Église et sont dignes des mêmes exemptions que les Églises [locales] catholiques ». Obama n’a donc pas tenu sa parole. Ce n’est pas acceptable et cela ne sera pas accepté.
Selon Mgr William Lori, archevêque de Baltimore (Maryland) et président du comité Ad hoc de la Conférence épiscopale sur la liberté religieuse – qu’on en soit venu, aux États-Unis !, à créer un tel comité ad hoc montre assez dans quel mépris le gouvernement américain actuel tient les chrétiens… –, a, le même jour, fait un commentaire qui résume bien la problématique : « Les derniers accommodements sont complexes et de nombreuses questions n’y trouvent pas de réponse. Alors que certains éléments manifestent une amélioration [par rapport à la première mouture], d’autres problèmes n’ont pas progressé et certains sont même pires qu’avant. Une situation très complexe qui va exiger d’autres études ». C’est dit en termes “diplomatiques”, mais les évêques américains ne sont pas dupes de l’hypocrisie du gouvernement Obama. Le combat continue…
Merci, Daniel, de ce compte-rendu.
Il est a craindre que le combat ne dure longtemps. Nous accompagnons de nos Prieres nos Eveques qui sont en premiere ligne.
Tout combat a une fin un jour et ce combat l’Eglise Catholique le gagnera. QUIS UT DEUS?