Samedi 14 avril dernier, le diocèse de Peoria (Illinois) a organisé un événement intitulé A Call to Catholic Men of Faith – un appel aux hommes de foi catholiques. Plus de 500 hommes ont répondu à cet appel et ont participé, sous une pluie ininterrompue, à une procession menée par l’évêque de Peoria, Mgr Daniel R. Jenky, CSC (congrégation de la Sainte Croix), dans les rues de cette ville. Ils avaient, auparavant, assisté à une Messe célébrée par l’évêque et au cours de laquelle Mgr Jenky leur donna une homélie “musclée” dont voici les principaux passages. Époustouflant…
Depuis 2 000 ans, les ennemis du Christ n’ont pas manqué de faire tout ce qu’ils pouvaient faire. Mais réfléchissez-y. L’Église a survécu et elle s’est même développée pendant les siècles de terribles persécutions, à l’époque de l’empire romain.
L’Église a survécu aux invasions barbares. L’Église a survécu aux vagues successives du Jihad. L’Église à survécu au temps des Révolutions. L’Église a survécu au nazisme et au communisme. Et par le pouvoir de la Résurrection, l’Église survivra à la haine de Hollywood, à la malveillance des médias et à la vilenie mensongère de l’industrie de l’avortement.
L’Église survivra à la corruption enracinée et à la pure et simple incompétence de notre gouvernement de l’État d’Illinois, et même au mépris calculé du Président des États-Unis, à ses bureaucrates nommés au ministère de la Santé, et à l’actuelle majorité du Sénat fédéral.
Puisse Dieu avoir piété des âmes de ces politiciens qui prétendent être catholiques à l’église mais qui dans l’exercice de leurs fonctions publiques, à la manière de Judas Iscariote, trahissent Jésus Christ par leurs votes et leur coopération volontaire au mal intrinsèque.
Comme chrétiens, nous devons aimer nos ennemis et prier pour ceux qui nous persécutent, mais comme chrétiens, nous devons aussi défendre ce en quoi nous croyons et être toujours prêts à mener le combat de la Foi. Les temps où nous sommes exigent un catholicisme héroïque et non un catholicisme à temps partiel. Nous ne pouvons plus être des catholiques par accident, mais bien au contraire des catholiques de conviction. (…)
Souvenons-nous que dans le passé d’autres gouvernements ont tenté de forcer les chrétiens de se blottir et de se cacher dans les limites de leurs églises tout comme les premiers disciples dans le Cénacle cadenassé.
À la fin du XIXe siècle, Bismark mena son Kulturkampf, une guerre culturelle contre l’Église catholique, faisant fermer tous les hôpitaux, écoles, couvents et monastère dans l’Allemagne impériale.
Clemenceau, surnommé « le bouffeur de curés », tenta la même chose en France dans la première décennie du XXe siècle.
Hitler et Staline, dans leurs grands moments, ne toléreront que l’ouverture de quelques rares églises, mais ils ne toléreront aucune concurrence avec l’État en matière d’éducation, de services sociaux et de santé.
En violation flagrante des droits de notre Premier Amendement, Barack Obama avec son programme radical, pro-avortement et de laïcisme absolu, semble désormais avoir l’intention de suivre la même voie.
Les choses désormais semblent être arrivées en Amérique à un tel point que c’est une bataille que nous pourrions perdre, mais en attendant le jugement terrible émané du trône du Dieu Tout-Puissant, ce n’est pas une guerre où tout croyant catholique peut demeurer neutre.
Cet automne, tout pratiquant catholique devra voter et devra voter selon sa conscience catholique, sinon à l’automne qui suivra nos écoles catholiques, nos hôpitaux catholiques, nos Newman Centers [apostolat catholique en milieu universitaire non catholique], nos apostolats publics – sauf dans nos bâtiments paroissiaux – pourraient aisément voir un terme à leur existence. Parce qu’aucune institution catholique et en aucune circonstance ne peut jamais coopérer au mal intrinsèque de tuer la vie humaine innocente dans le sein maternel.
Aucun apostolat catholique – et oui ! M. le Président car les écoles et les hôpitaux sont des apostolats catholiques – ne saurait demeurer fidèle à la Seigneurie du Christ ressuscité et à son glorieux Évangile de la vie s’il était obligé de payer pour rembourser des avortements. (…)
Nous n’avons rien à craindre, mais nous avons un monde à Lui gagner. Nous n’avons rien à craindre, car nous avons un futur éternel dans le Ciel. Nous n’avons rien à craindre, quand bien même la terre s’effondrerait, des royaumes croîtraient ou s’effondreraient, des démons enrageraient, car l’Archange saint Michel et tous les habitants des Cieux combattent à nos côtés.
Qu’importe ce qui arrivera dans ce temps fugace : à la fin des temps et de l’histoire notre Dieu est Dieu et Jésus est Seigneur, pour les siècles des siècles.
Christus Vincit ! Christus Regnat ! Christus Imperat !
Waouh ! Heureux catholiques américains d’avoir de tels évêques ! Notre prière leur est due, c’est pourquoi, comme je vous y invitais déjà ici – et je remercie les dizaines de lecteurs qui ont répondu positivement –, je vous suggère de nouveau à vous unir dans la prière à la mobilisation générale lancée par l’épiscopat américain, la « Quinzaine pour la Liberté », en vous engageant à prier une dizaine de chapelet (dix Ave Maria) chaque jour du 21 juin au 4 juillet, aux intentions de la liberté religieuse aux États-Unis. Vous pouvez vous inscrire ici. Merci.
Les évêques de France et tous ceux de Belgique sont ainsi fait qu'”ils ont des oreilles et n’entendent pas” ces voix qui s’élèvent de leurs confrères américains.
Bénis soient ces évêques qui clament haut et fort leur Foi et qui conduisent leurs troupeaux dans les voix du Seigneur.
Puissent un jour de nouveaux évêques faire preuve d’une telle Foi convaincue et convaincante et faire oublier l’apostasie de leurs prédécesseurs!
“Je suis venu apporter le glaive” a dit le Christ.
Ce glaive que devrait porter, comme les évêques américains, tous leurs confrères qui se disent encore “catholiques”, ce qui n’est plus qu’un murmure dans nos pays.
Ce glaive qui est la conviction dans la Foi.
Ce glaive que n’a pas eu peur de porter sainte Jeanne d’Arc contre les ennemis de l’Eglise catholique, l’évêque Cauchon entre autres (tiens un évêque…)
Ce glaive que la multitude de pharisiens, “catholiques” endimanchés, répugne à brandir contre les forces du mal, car la multitude, Judas en tête, préfère se laisser bercer la tête contre le mur dans les bras du Malin!
Ce glaive destiné à trancher net le “Carpe diem” et toutes les horreurs des politiciens véreux qui s’imaginent au-dessus de la loi de Dieu!
Un peu de polémique fait du bien, nous nous sentons plus libres, après.
Vous appelez maintenant à prier pour la liberté religieuse?? M. Hamiche, je suis vraiment choqué! La liberté religieuse n’est pas un principe catholique. Ce peut être une mesure de tolérance mais pas un principe. Ce que l’Eglise demande, ce n’est pas la liberté religieuse, ce sont les droits de la vérité. Cessons de faire la promotion des principes de la révolution en prétendant promouvoir un “catholicisme héroïque”. Cette confusion est grave. Réclamons les droits de l’Eglise, pas la liberté indifférentiste moderne.
Ne peut-on donc plus revendiquer le droit pour des chrétiens à la liberté de pratiquer leur religion et d’en porter le témoignage sur la place publique ? Car il s’agit bien de cela dans le cas qui nous occupe. Je sais qu’il y a un débat théologique palpitant sur cette question de la « liberté religieuse » dans l’Église. Mais aux États-Unis – et ailleurs dans le monde… – le débat actuel n’est pas académique ou théologique : l’État s’en prend au droit à la liberté religieuse – notamment celle des catholiques – qui est constitutionnel. Le combat que mène l’Église catholique là-bas contre l’État se fait au nom du droit constitutionnel qui garantit la liberté en matière de religion et le droit pour les religions de s’organiser et de s’administrer sans que l’État s’en mêle. Je prierai donc pour que les catholiques américains – mais aussi chinois, vietnamiens, nigérians, égyptiens…, la liste est longue, soient libres de pratiquer leur religion et d’en témoigner publiquement, donc pour leur liberté religieuse prise en ce sens.
j’apellerais ce sermon un sermon catholique!! Magnifique Lumineux !!
Sermon de combat.
Cher monsieur Hamiche,
La liberté religieuse est un droit inscrit pas Dieu dans la nature humaine et confirmé par la Constitution américaine et enseigné par l’Eglise notamment dans la Déclaration Dignitatis humanæ.
La France, hélas, ancrée dans la laïcisme ou le maurrassisme a beaucoup de mal à comprendre et à admettre ce droit naturel. Les intellectuels français se perdent par leurs oppositions. La vérité de ce droit est pourtant accessible à la raison.
L’expression “liberté religieuse” évoque évidemment le principe condamné dans le Syllabus. C’est tout autre chose que la liberté à laquelle vous faites allusion, M. Hamiche. Cette liberté de l’Eglise de prêcher l’Evangile et d’agir en ce sens, elle est évidemment un bien précieux à défendre mais elle n’a rien à voir avec ce qu’on entend par “liberté religieuse”. Ce sont les droits de la vérité, par les prétendus droits modernes de n’importe qui à agir selon toute conviction religieuse, même fausse. Les termes ne sont pas innocents. Cessons les équivoques doctrinales, svp.
M. Merlin, juste une chose: je ne suis pas un “intellectuel français” pour la simple raison que je ne suis pas Français.
Cher Monsieur Warnotte,
Le Syllabus ne condamne pas la liberté religieuse puisqu’il est fondé sur elle. C’est parce que le Pape est libre et que les catholiques sont libres que le Pape a condamné ceux qui, s’exprimant en conclusions de sophismes, voulaient restreindre la liberté de foi des catholiques.
Lisez, relisez méditez le Syllabus et Dignitatis humanæ.
Prenez de la hauteur cher Monsieur, ne restez pas le nez dans le guidon. La liberté religieuse est un principe rationnel, à ce titre, il n’est pas exclusivement catholique, il est humain. Il est démontré par la raison universelle de l’homme.
Vous verrez alors que le Dignitatis humanæ (texte juridique) fonde le Syllabus (texte doctrinal). Le Syllabus revendique implicitement la liberté sur laquelle il est fondé.
Les droits de la vérité est une notion spirituelle. Il est certain que si à l’intérieur de moi, je vois la vérité et que je choisis de mentir (par lâcheté par exemple), je suis coupable. Mais nul ne peut juger le for interne. Seul Dieu le juge. Donc les “droits de la vérité” (métaphore sans valeur logique directe) ne concernent que la spiritualité et la psychologie, pas le droit et a fortiori le droit laïc.
En revanche le droit laïc peut proclamer, au nom de la liberté religieuse, qu’il respectera l’Eglise et ses droits parce que la doctrine catholique s’accorde avec la raison universelle de l’homme et les droits universels de l’homme qui restent sa doctrine d’action. C’est la liberté de l’Etat et c’est la liberté des citoyens. Mais l’Etat, qui est laïc par définition, n’a aucune mission d’enseignement de la doctrine catholique, et jamais il n’en n’aura. Il ne peut agir qu’au nom de la raison universelle de l’homme et ne peut enseigner que cette loi gravée dans le cœur de tout homme (ce qui constitue le titre juridique fondamental de l’Etat) : “ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’ils te fassent.” La foi, le contenu de la foi, c’est à l’Eglise de l’enseigner et on doit lui reconnaître l’exclusivité sur ce point.
Dernier point : votre position intellectuelle est incohérente puisque vous niez une liberté sur laquelle vous vous appuyez pour vous exprimer. Vous n’êtes pas le seul, je vous le concède.
M.Warnotte,
Vous avez parfaitement raison.La liberté de conscience (intérieure)à la personne ne peut être niée. Mais [modéré] la prétendue liberté de croire à n’importe quoi n’est pas cHrétienne et encore moins catholique.Nous n’avons pas la liberté de ne pas croire à la vérité;en ce sens,nous (n’mporte qui) n’avons pas droit de promouvoir et laisser se répandre l’erreur.Cependant,pour garder une certaine paix sociale,l’Église catholique permet de “tolérer“d’autres opinions religieuses,en attendant que la Vérité elle-même (Jésus)vienne rétablir toutes chose en lui.
Maintenant,comment ouvrir l’esprit de ceux que ce genre de distinction n’atteint pas ? Je ne le sais pas.Prions ! C.P.