Le diocèse de Moulins a décidé d’arrêter la diffusion de son journal “Eglise en Allier” :
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“Ce numéro est malheureusement le dernier de la revue Eglise en Allier ! Après avoir mûrement réfléchi avec mes divers collaborateurs, nous avons abouti à la conclusion qu’il fallait faire
évoluer la formule actuelle d’Eglise en Allier et j’ai pris la douloureuse décision d’en cesser la publication à la fin de cette année 2009. Il est en effet nécessaire de faire preuve de
sagesse. Le trop petit nombre d’abonnés n’assurait pas le financement et je ne pouvais pas me résoudre à laisser s’accroître indéfiniment un déficit. Nous ne pouvons pas maintenir des
outils qui sont au-dessus de nos moyens.
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De plus, les difficultés économiques et la baisse de pratique religieuse n’expliquent pas à elles seules le petit nombre d’abonnements. C’est aussi le signe que la communication
évolue et qu’il est nécessaire de penser les choses autrement.
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Pour maintenir le lien qui s’est tissé avec la vie du diocèse et pour progresser dans une communication tournée vers le plus grand nombre, il m’est apparu plus judicieux d’embaucher une
personne qui assurera un mi-temps comme responsable de la communication du diocèse et un autre mi-temps comme directeur de la radio RCF Allier. Nous avons recruté un chrétien compétent à
la fois en presse écrite et en radio. […]
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Nous sommes à la recherche d’une autre formule, du style Lettre d’Information, insérable dans les journaux paroissiaux, pour continuer de vous rejoindre, sans oublier ceux et celles d’entre
vous qui résidez hors de l’Allier.”
Ainsi va le quotidien de nombreux diocèses de France. Hier, on a fermé le séminaire. Aujourd’hui, on arrête le journal. Et demain, on fermera la cathédrale ? L’intérêt de ce communiqué, c’est
qu’il reconnaît “qu’il est nécessaire de penser les choses autrement“. Les fidèles ne veulent plus lire la langue de buis cléricale, les articles naïfs sur la solidarité ou les
comptes-rendus de fêtes paroissiales à la mode des années 70. Il est temps en effet de faire évoluer la communication. Reste à savoir si Mgr Pascal Roland sortira des sentiers
battus par les comités et bureaux de la Conférence épiscopale.