Voici encore une information rapportée par Michael Cook dans BioEdge : deux couples formés de deux lesbiennes et de deux gays viennent de se voir reconnaître des droits de garde et de visite sur un bébé qui est donc considéré par la justice australienne comme ayant quatre « parents » dotés de droits sur lui.
Le petit garçon en question (« Baby E ») est né à Melbourne en 2008 d’une des partenaires du couple de lesbiennes, à la suite d’un accord conclu avec un couple gay ami du « ménage ». Les hommes s’engageaient à donner du sperme en alternance d’un mois sur l’autre pour procéder à des inséminations artificielles jusqu’à la conception d’un enfant.
Une fois le projet concrétisé par la naissance de Baby E, la belle amitié entre les quatre amis se brisa. Les hommes prétendaient prendre part à la vie de l’enfant mais les femmes les en empêchèrent. D’où poursuites, procès, et jugement : la juge Linda Dessau de la Cour australienne pour la Famille décida que les quatre protagonistes ont des droits parentaux :
« E est le produit d’un nombre de gens très bien… Il a le droit de savoir comment ils sont, de les connaître, de savoir leur amour pour lui… Sans surprise, aucun des adultes n’était préparé au déluge d’émotions qu’allait occasionner la naissance d’E… Les émotions, le désir ardent de partager et de passer du temps avec lui, le sens d’avoir des responsabilités étaient dispersés dans quatre directions et pas seulement dans deux… Il ne s’agit pas ici d’un cas où des hommes auraient simplement donné leur sperme pour le bébé des deux femmes… E était chèrement désiré et aimé par les hommes. »
La guimauve se superposant ainsi à la ratatouille génétique, la juge Dessau a décidé que « E » vivra avec ses mères, mais que ses pères auront un droit de visite sur lui.
Pauvre Baby E…
Pauvre gosse ! Et quelle folie ! Et dire qu’on risque d’avoir ça en France !