Le diocèse d’Arras a indiqué ce samedi 13 décembre que des « décisions seront prises avant la fin de l’année civile » concernant la communauté de Riaumont, suite à la visite canonique cet été.
Le même jour se tenait le marché de Noël de Riaumont et la manifestation des victimes, avec la députée Violette Spillebout et l’association Mouv’Enfants. A la fin des altercations verbales ont éclaté entre pro et anti Riaumont – les victimes demandent la fermeture de la communauté mise en cause dans quatre affaires différentes et par des dizaines de victimes.


Riaumont interdite d’hébergement
Par ailleurs ledit marché de Noël a fait l’objet d’un contrôle, et la communauté interdite d’héberger de jeunes majeurs suite à de nombreux manquements :
« un système de sécurité incendie signalé « hors service », la fermeture à clé de toutes les issues de secours, l’obstruction du hall par un scooter et l’absence de vérification récente des installations techniques (électricité, chauffage, gaz), éléments caractérisés comme un « risque réel et sérieux » pour les usagers. L’aménagement d’une salle de spectacle au rez-de-chaussée, avec de nombreux bancs entravant une éventuelle évacuation, participe également à ce risque jugé « majeur » pour la sécurité des personnes et des biens« .
Le collectif des victimes a publié un communiqué de presse à ce sujet :
« C’est une grande victoire !
Suite à la mobilisation de Violette Spillebout et Paul Vannier, suite à la marche blanche et aux nombreuses alertes au sujet des conditions d’accueil dans le Village de Riaumont, nous nous réjouissons que les pouvoirs publics prennent au sérieux nos inquiétudes. Un arrêté a été publié dès le samedi 13 décembre pour interdire tout hébergement. C’est le minimum. Une précaution que nous réclamons depuis des mois.
Nous remercions la préfecture d’avoir exercé son devoir de vigilance. Riaumont a toujours posé un vernis grossier sur sa façade pour dissimuler les horreurs perpétrées contre des générations d’enfants. C’est un bagne et leur spectacle de marionnette est une pure indécence au regard de ce qu’ils ont fait subir aux enfants : coups, brimades, humiliations, violences sexuelles, travail forcé.
À Riaumont, rien n’a jamais été aux normes. Ni l’hygiène, ni la sécurité, ni l’alimentation. Mais ce n’est que la partie émergée d’un iceberg de violences que nous n’arrêterons jamais de dénoncer. Une plainte pour agressions sexuelles non prescrite a été déposée contre trois religieux toujours présents dans la communauté. Ce n’est que le début. Merci à Arnaud Gallais, à Mouv’enfants et à tous ceux qui sont venus marcher avec nous pour la dignité et contre les violences faites aux enfants ».



