A force de s’égarer loin de sa mission originelle, le Secours Catholique est en chute libre et a annoncé le premier plan social de son histoire : un plan social comprendrait notamment une phase préalable de départs volontaires et porterait le nombre de postes en CDI de 932 à 802, soit 130 de moins. L’association, fondée en 1946, compte aussi 60.000 bénévoles.
Le communiqué, rédigé en langue de buis, explique vouloir « sortir d’une zone de risque à moyen terme » car « comme de nombreuses associations de solidarité, le Secours Catholique est confronté à des contraintes financières auxquelles il est de plus en plus compliqué de faire face ». Traduction : il n’y a plus de sous et le Secours Catholique doit réduire la voilure, comme bien d’autres associations dans le pays – confrontés à l’inflation d’un côté et à la non-évolution des revenus de l’autre (retraites sous-indexées, salaires qui évoluent peu, prestations sociales gelées…) les Français donnent moins et sont plus nombreux à tomber dans la précarité.
Cependant salariés et délégués syndicaux trouvent cette décision précipitée, même si le communiqué de la direction de l’association motive aussi cette réduction de la masse salariale par le caractère « de plus en plus imprévisible » des legs dont dépendent 78% des revenus de l’association.