RCF revient sur le communiqué de Mgr Reithinger, évêque auxiliaire de Strasbourg, rapidement corrigé – c’est une première – par un autre communiqué du TPCN. Le père Bruno Gonçalves, promoteur de justice pour le tribunal pénal canonique national, donne quelques (rares) précisions sur l’activité de sa juridiction, dont la compétence est nationale :
« L’institution, logée au sein du siège de la Conférence des évêques de France à Paris, traite un nombre inconnu de dossiers. Le promoteur de justice estime que « sept à treize signalements par mois demandent une intervention« . Difficile cependant d’arrêter un chiffre : “Par exemple, on peut avoir un signalement sur une personne mais il y a huit personnes qui disent avoir été victimes de la même personne. Alors est-ce que c’est une enquête ou huit? ”, interroge celui qui est aussi prêtre de la Congrégation de l’Oratoire de Nancy ».
Néanmoins des victimes estiment que cette juridiction, censée être plus performante et moins opaque que le système des officialités diocésaines ou interdiocésaines qui la précédait, « est tout aussi fermée et peu transparente, ce qui devient indéfendable en 2025. Là, clairement, l’Eglise n’arrive pas à cheminer aux côtés de la société qui lui demande d’être un minimum ouverte sur ses propres procédures juridiques « .
Peut-être que le TPCN pourrait l’être à moindres frais, ne serait-ce qu’en donnant le nombre total de signalements dont il est actuellement saisi, ceux qui font officiellement l’objet d’une enquête, voire le nombre par diocèse et/ou congrégation ou communauté religieuse.
