Le diocèse de Tarbes Lourdes se réorganise autour de dix grandes paroisses, après plusieurs années de difficultés pour tenir à bouts de bras la géographie ecclésiastique et le départ de plusieurs communautés religieuses (Prémontrés, Franciscains Conventuels) et de prêtres (l’abbé Hillary renvoyé avec difficulté à Nevers – qualis artifex…, l’abbé Chevallier..). Mgr Micas avait même inventé les nominations à trous… à remplir lorsque le clergé nécessaire serait trouvé ou qu’il pourra au moins être nommé. Un pèlerinage diocésain à Lourdes du 16 au 21 octobre doit servir de cadre où Mgr Micas annoncera les nouvelles orientations et la nouvelle géographie, même si ladite manifestation – avec une journée permettant à tous les élèves de l’enseignement catholique d’y participer – va certainement faire venir bien plus que les pratiquants réguliers des samedis et dimanches en paroisses, les premiers touchés par la réorganisation…
Dans les colonnes de la Dépêche, la communication diocésaine déroule : » l’événement est aussi attendu par les chrétiens bigourdans alors que le diocèse se réorganise autour de dix paroisses. Un rendez-vous qui débutera cette année un jour plus tôt qu’habituellement, dès le jeudi 16 octobre, avec la journée des écoles qui se tenait avant le vendredi. « Nous l’avons avancée d’un jour pour permettre à l’ensemble des établissements primaires catholiques du diocèse d’y participer durant toute la journée. »
Le samedi sera marqué par l’arrivée des malades avec l’hospitalité de Bigorre qui a « renouvelé ses équipes et rajeuni ses troupes avec notamment les Jeunes hospitaliers de Bigorre, ces lycéens qui se sont formés pour accompagner les malades ». Dimanche sera la journée phare de ce pèlerinage diocésain au cours de laquelle toutes les paroisses du département se rejoindront au sanctuaire de Lourdes, avec un temps, là aussi, pour les enfants. Aux chapelet, messe et procession qui occupent habituellement cette journée, sera organisé un Festival de l’Espérance, un événement festif sur la prairie, autour d’abord d’un pique-nique festif qui se clôturera par une farandole de desserts où chacun est prié d’amener une douceur de son pays. La suite sera tout aussi réjouissante autour d’activité ludique et conviviale, de jeux insolites comme un baby-foot géant ou une pétanque chaussettes ».
« Avant, le diocèse comptait une trentaine de petits ensembles paroissiaux, résume Anne-Rose Jankovic. Désormais, il n’y a plus que dix paroisses qui correspondent à des bassins de vie, chacune avec son cœur administratif et pastoral où tout est géré, sous la responsabilité du curé (Maubourguet, Trie, Tarbes, Tournay, Lourdes, Bagnères, Lannemezan, Areglès, Luz et Saint-Lary).«
D’autres diocèses envisagent des réorganisations du même genre, faute de prêtres (voire de fidèles). Dans le Lot, ce sont ainsi huit grandes paroisses qui sont envisagées. Et six dans l’Ariège. Le diocèse de Mende fait figure de précurseur, avec cinq paroisses dès 2009.