La parole continue de se libérer à Nantes après la révélation d’abus au collège lycée Saint-Stanislas et la création d’un collectif de victimes de Saint-Stanislas, étendu à l’ensemble des victimes d’abus des établissements diocésains de Loire-Atlantique. Selon des témoignages reçus par le collectif des victimes de saint Stanislas des abus ont aussi été commis sur les élèves de l’école primaire saint Félix par le directeur laïc de l’époque, dans les années 1980 et jusqu’au milieu des années 1990.
Une des victimes a témoigné dans la presse locale en marge d’un article sur Saint-Stanislas : « il nous faisait venir à son bureau pour corriger des exercices et en profitait pour glisser sa main sous nos jupes« . Elle publie un appel à témoignages dans un groupe Facebook et reçoit des dizaines de réponses, dont « au moins quatre élèves qui ont été victimes« . Dans les colonnes d’Ouest-France elle mentionne le directeur qui « s’était glissé dans son lit lors d’une classe de neige ».
Engagé dans la défense de l’enseignement catholique, notamment au sein du comité du 4 décembre 1982 et en 1984, P-H B. a été « poussé à la retraite en 1995 par le rectorat » et jamais jugé. Il est décédé depuis. « Nous sommes probablement plusieurs dizaines de victimes, tout le temps qu’il est resté en fonction« . Une des victimes aurait contacté récemment le diocèse de Nantes.
Les abus à Saint-Félix seraient la troisième (au moins) affaire d’abus avec plusieurs victimes dans un établissement de l’enseignement diocésain de Nantes, après celle de l’école d’Issé tenue par les frères de saint Gabriel et celle de Saint-Stanislas – 73 victimes à ce jour dont plusieurs décédées et trois suicides connus. Des signalements reçus dernièrement, soit par le diocèse, soit par le collectif des victimes de Saint-Stanislas sortent de l’oubli d’autres abus dans plusieurs autres établissements scolaires diocésains, dans Nantes et la Loire-Atlantique.