Dans les vitraux de l’église de Jonzac dédiés aux saints locaux, on trouve celui de Antoine, Claude, Auguste Beaupoil de Saint-Aulaire, indiqué comme bienheureux – il ferait cependant partie des 22 « différés » lors du décret de béatification en 1926 des 191 martyrs de 1792 morts pour leur Foi.
La monographie locale Jonzac, son église, son château dresse sa biographie, pages 119 et suivantes : « Antoine-Claude-Auguste de Beaupoil de St-Aulaire naquit au château de la Dixmerle où habitait sa famille le 1er février 1766. Il fut baptisé le lendemain dans l’église de Jonzac par Messin, vicaire […] Une vie aussi courte que celle d’Antoine-Claude Auguste de Beaupoil de St-Aulaire est généralement peu féconde en événements extraordinaires, à plus forte raison quand c’est la vie d’un étudiant et d’un étudiant ecclésiastique. Il n’y aurait donc pas lieu. d’en parler si sa mort tragique, subie en haine de la foi, à 26 ans, ne l’avait placé parmi les héros dont l’Eglise s’honore et dont elle célèbre le martyre.
Il fit donc ses humanités successivement aux séminaires parisiens de St-Louis et de St-Nicolas et sa théologie à St-Sulpice. Il obtint le diplôme de maître es-arts en 1776. Aussitôt son ordination sacerdotale, il concourut avec succès pour l’obtention d’un Canonicat au chapitre de la Collégiale de St-Hilaire de Poitiers en 1789. Puis, il poursuivit ses études pour le grade de docteur.
On était au 30 août 1792. Antoine de St-Aulaire était étudiant au collège de Navarre; il y fut arrêté avec ses maîtres et incarcéré à St-Firmin, malgré ses protestations à la section du Panthéon au nom des droits de l’homme. Peine inutile ! « son nom de Saint-Aulaire et sa qualité de prêtre étaient des crimes impardonnables », raconte l’abbé Laurent qui y fut incarcéré avec lui« . Le 3 septembre, des révolutionnaires massacrèrent 75 prêtres et un laïc à Saint-Firmin, soit 80% des prisonniers. Antoine Claude Auguste Beaupoil de Saint-Hilaire était parmi les martyrs.