Comme d’autres évêques arrivés en poste récemment, l’évêque de Nevers Mgr Drouot a tenu à imposer sa marque en changeant l’identité visuelle et le logo du diocèse – un des signes de la dérive administrative que connait l’Eglise en France. Cependant, pour une fois, il y a du sens, avec l’intégration des saints patrons de la cathédrale de Nevers et du diocèse sur le logo – les saints Cyr et Julitte.
« Pour renouveler l’identité visuelle du diocèse, l’évêque de Nevers a souhaité mettre en avant un élément bien spécifique de l’Église nivernaise. Il a alors choisi de faire figurer les saints patrons de la cathédrale et du diocèse : saint Cyr et sainte Julitte. Il invite ainsi les croyants nivernais à mettre leurs pas dans ceux de cet enfant et de sa mère, martyres, au IVe siècle, pour avoir proclamé leur foi. Dans une composition inspirée des icônes traditionnelles, les saints, parés d’une auréole, sont cadrés en buste. Julitte regarde tendrement son fils. Cyr se blottit contre sa mère. Julitte pose, en douceur, sa main sur l’épaule de son fils, une main rassurante qui accompagne, guide et protège.
La palme, symbole des martyres dans l’iconographie chrétienne, est représentée dans les motifs qui ornent la tunique de Cyr et Julitte. On peut voir, là, un clin d’œil à la fois aux motifs végétaux présents dans les vitraux contemporains de la cathédrale de Nevers et aux motifs peints sur les vêtements de la statue de saint Cyr et sainte Julitte. Sur un fond jaune, allusion aux fonds dorés des icônes, dans un cercle rayonnant, qui peut rappeler le soleil levant ou un vitrail en rosace, des ronds blancs figurent une foule d’autres auréoles : la foule des autres saints, particulièrement de ceux qui ont marqué la Nièvre ; mais aussi la foule des chrétiens nivernais d’aujourd’hui, appelés à être saints, comme Cyr et Julitte. Au milieu, on reconnaît le Christ, identifié par son auréole marquée d’une croix. C’est bien lui, le pasteur, qui guide cette foule.
Le dessin est simplifié, stylisé, pour que logo ait un impact fort, qu’il soit lisible facilement et identifiable immédiatement. Des couleurs chaudes ont été choisies, lumineuses et joyeuses : le jaune pour la lumière éclatante et rayonnante ; le orange pour la vitalité, l’énergie ; le rose pour le symbole mère/enfant ; le rouge pour la couleur du martyre.
La police de caractères, pour le texte composé comme un piédestal, est actuelle, arrondie, généreuse, pour signifier une Église diocésaine proche, accueillante, ouverte« .
