Dépressif, le père Cyril Moitié, ordonné en 2002 et vicaire à Valognes, a mis fin à ses jours le 21 mai dernier, à l’âge de cinquante ans. Il a été en poste aussi à Avranches et Marigny, était engagé auprès des jeunes et dans la pastorale du monde agricole.
Le diocèse de Coutances communique :
J’ai l’immense tristesse de vous annoncer le décès ce mercredi 21 mai de notre frère l’abbé Cyril Moitié, qui au cœur d’une profonde dépression a mis fin à ses jours.
Ordonné prêtre pour notre diocèse en 2002, le père Cyril Moitié, 50 ans, a exercé son ministère à Avranches, à Marigny et dans les cinq paroisses du pays valognais. Très engagé dans la pastorale des jeunes et très proche du monde agricole, il se montrait disponible et attentif à toutes les situations.
En communion avec toute la communauté diocésaine, j’assure ses parents, ses proches et ses frères du presbyterium diocésain, de ma prière et de mon soutien. Je pense aussi à tous ceux qui ont connu et accompagné Cyril dans ses différentes missions, tout spécialement aux paroissiens du pays valognais et à tous ceux qui l’ont soutenu dans son combat contre la dépression. Je partage leur peine et leur douleur, et à tous, je redis ma profonde communion.
J’invite chacun à porter Cyril dans la prière, en le confiant à la Miséricorde de Dieu et à la tendresse maternelle de la Vierge Marie.
Que le Seigneur nous garde dans l’espérance de Pâques et attentifs aux fragilités de nos frères. Qu’Il console nos cœurs éprouvés et protège notre diocèse.
+ Grégoire CADOR
Évêque de Coutances et Avranches
Dans son homélie lors de la messe des obsèques du père Moitié, Mgr Cador parle de « L’épreuve tout d’abord que, toi Cyril, tu as traversée, bien sûr. Dépression ravageuse qui peu à peu a emporté et englouti la joie et le bonheur de vivre au milieu de nous qui étaient pourtant ce qui te caractérisait le plus. Épreuve épouvantable qui t’a conduit jusqu’à ce geste irréparable« . Et un peu plus loin dans l’homélie, il a livré cette autre allégorie : « comme le disait si joliment un prêtre qui l’a bien connu que Cyril était comme un cristal. Conscient de ses propres fragilités, il savait vibrer à celles des autres mais, comme le cristal, il était fragile… très fragile ».
Y a-t-il seulement un mot de l’évêque pour regretter de ne pas avoir accompagné comme il est de son devoir ce Prêtre en grande difficulté? Mais, non, minable heureux. DEMISSION!