Dans Le Figaro, Jean-Marie Guénois, qui a interrogé Mgr Rey, livre son analyse sur ce qui n’est rien d’autre qu’une sanction. Extrait :
Ce n’est pas l’audace missionnaire et évangélisatrice de ce clerc français, ni son ADN charismatique – bien que cette tendance soit aussi sous étroite surveillance romaine – qui ont fini par déplaire au pape régnant, mais le rapprochement de ce charismatique bon teint avec le monde traditionaliste. Cela impliquait, pour ce pasteur, de donner sa place à la liturgie ancienne, selon la dynamique décidée par Benoît XVI , un choix pastoral que François combat désormais ouvertement de toutes ses forces pour l’annihiler.
Mgr Rey n’est pourtant pas un « tradi ». Il est simplement l’évêque français qui aura osé aller le plus loin dans cette direction. Il en paie le prix aujourd’hui. D’autres reproches – comme ses imprudences de discernement sur certains profils originaux – lui ont été faits, mais ils n’ont pas pesé dans son exclusion comme cette option pastorale « tradi ». Vertu il y a peu à Rome, elle est un vice mortel aujourd’hui.
La mise à l’écart anticipée de cet évêque, actée en janvier 2025 mais programmée dès 2023, se veut aussi un message pour l’Église de France : le pape entend immuniser contre la tentation traditionaliste selon un mode autoritaire. Loyal au pape François, Mgr Rey est resté tout aussi fidèle à Benoît XVI sur ce plan. L’avenir dira qui aura vu juste pour l’Église de France.