Le dernier numéro de Sedes Sapientiae, revue de formation de la Fraternité Saint Vincent Ferrier, vient de paraître (n°170, Décembre 2024). Un dossier intitulé “la place du traditionalisme dans l’Eglise” est également au sommaire :
– La traditionalisme” : maladie ou symptôme ?, du RP Louis-Marie de Blignières
– Note sur la situation des instituts “ex-Ecclesia Dei“, d’Edgar Sanial
– L'”ordinariat traditionnel” : un risque de cloisonnement ?, du RP Antoine-Marie de Araujo (extrait de l’article ci-dessous)
– Un patriarche à Paris, du RP Louis-Marie de Blignières
Mais, d’autre part, cette juridiction s’ajoute à celle de l’évêque diocésain, car “les personnes appartenant à l’ordinariat continuent à être des fidèles de cette Eglise particulière dont ils sont une partie du peuple, en raison, du domicile ou du rite”. Ainsi, si le soldat français dont nous parlions veut faire célébrer son mariage dans une église à Tallinn, par un prêtre estonien, c’est tout à fait possible. Il n’a aucun autorisation spéciale à demander.
Calqué sur un ordinariat militaire, l'”ordinariat traditionnel”, par sa nature même, ne peut pas isoler les traditionalistes. Au contraire, parce qu’il leur procurerait un moyen supplémentaire d’obtenir l’assistance pastorale dont ils ont besoin, ces fidèles ne craindraient plus d’être acculés, car ils auraient un ou plusieurs évêques capable de les comprendre et de répondre à leurs demandes légitimes.
Les prêtres diocésains ne seront pas non plus abandonnés. Ils pourront éventuellement célébrer dans les lieux de culte de l’ordinariat ; et l’établissement de cette structure constitue un encouragement pour ceux qui découvrent l’ancienne liturgie.
Loin de cloisonner les personnes, l’ordinariat offrirait un instrument juridique souple et ouvert, adapté à la situation diversifiée des catholiques attachés aux pédagogies traditionnelles.