Dans la lettre aux Amis et Bienfaiteurs de la Fraternité Saint-Pie X (n°96, décembre 2024), l’abbé Loïc Duverger évoque les différents projets et travaux que la Fraternité Saint-Pie X mène dans différentes régions de France :
Dans un diocèse, une église est mise en vente. Un tel évènement n’est pas rare aujourd’hui : s’il n’y a plus de fidèles, l’église est une charge et, en bon gestionnaire, il faut s’en débarrasser.
Cette église conviendrait tout à fait pour remplacer la pauvre chapelle où nous célébrons la messe traditionnelle, chassée depuis plus de 30 ans des églises vendues aujourd’hui. C’est une somme importante qu’il faut débourser, mais l’ensemble en bon état ne nécessite pas de gros travaux de restauration.
Après renseignement, le diocèse met trois conditions à l’acquisition de ce monument : ne pas le transformer en discothèque, ne pas le vendre à une secte, ne pas le céder aux catholiques traditionalistes.
Nous comprenons l’interdiction de transformer l’église en discothèque ou de la vendre à une secte, mais refuser de la rendre à la liturgie traditionnelle pour laquelle elle a été construite, est un drame qui manifeste la désolation de l’Église de France !
Nous sommes contraints alors d’acquérir des locaux commerciaux pour les transformer à grands frais en chapelles dignes de recevoir le Saint Sacrifice de la messe. Quelquefois des églises au passé glorieux nous sont confiées pour éviter d’être abandonnées ou transformées en amphithéâtre ou en salle d’exposition. Ainsi de la Collégiale Notre-Dame à Thouars, de la petite église des Plats-Saint-Clément proche de Brive, de la chapelle du Férétra à Toulouse qui abrita en son temps les reliques de saint Thomas d’Aquin, ou encore du joyau qu’est la chapelle Notre-Dame-de-Consolation à Paris, majestueux mémorial de l’incendie du Bazar de la Charité à la fin du 19° siècle.
Ces églises, nous les achetons aussi pour les arracher à un usage profane, ainsi des deux chapelles de la Visitation à Besançon et au Puy-en-Velay. Que de soucis pour rendre leur splendeur première à ces sanctuaires au cœur des villes !
Parfois, nous achetons un local pour les fidèles d’une région arrivés plus récemment dans le beau combat de la restauration de la liturgie traditionnelle. Il faut aménager le plus décemment possible ces hangars ou ces magasins en chapelles priantes et recueillies. Les confrères font merveille pour transformer ces locaux qui restent pauvres et humbles de l’extérieur, mais qui brillent à l’intérieur des beautés de la présence réelle.
Enfin, nous construisons des églises. Ce fut le cas à Saint-Joseph-des-Carmes, à La Placelière et à Nantes, ou encore à Guer. La région de Caen voit s’élever une église magnifique grâce au talent de l’architecte, et près de Lyon, à Marlieux, sont lancées les démarches pour obtenir le droit de construire une grande chapelle pour l’école et pour les fidèles des alentours qui se font nombreux.
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