Elles avaient été martyrisées sous la Révolution française le 17 juillet 1794, dans les derniers moments de la Terreur. Elles avaient été béatifiées en 1906. Désormais, elles sont canonisées par voie dite équipollente. Cette démarche originale de canonisation ne repose pas sur un miracle, mais seulement sur un décret du pape. Elle est extrêmement rare. On recense ainsi peu de cas dans l’histoire des canonisations. En l’espèce, le pape François a adopté un décret daté du 18 décembre 2024.
Une canonisation encore discrète dans les médias
La presse a peu parlé de cette canonisation, qui représente pourtant un grand moment pour l’Église de France. Le diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis avait particulièrement suivi le dossier de canonisation.
Information fort curieuse et insuffisante. Il n’y a jamais besoin de miracle pour béatifier ou canoniser un ou des martyrs… (cf. saint Maximilien Marie Kolbe) Le martyre suffit. Alors plusieurs martyres…
C’est pourtant ce qui a été annoncé dans le Bulletin de la salle de presse du Saint-Siège, dont voici un extrait:
« Lors de l’audience accordée (ce 18 décembre 2024) à Son Éminence le cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les causes des saints, le Souverain pontife (…) a décidé d’étendre à l’Église universelle le culte de la bienheureuse Thérèse de Saint Augustin (née : Marie-Madeleine-Claudine Lidoine) et 15 compagnons de l’Ordre des carmes déchaux de Compiègne, martyrs, tués in odium fidei (« en haine de la foi ») le 17 juillet 1794 »