Dans sa dernière lettre aux membres de la Confraternité parue début décembre, l’abbé Hubert Bizard, FSSP, évoque le temps de l’Avent :
Chers amis membres de la Confraternité,
Quatre petites semaines pour nous préparer à la venue du Fils de Dieu à Noël, c’est la signification du temps de l’Avent dans lequel nous entrons.
D’une manière plus générale, ce temps de l’Avent n’est-il pas aussi à l’image de toute notre vie ici-bas ? Cette vie qui nous est donnée pour nous préparer à la grande rencontre que nous aurons avec le Fils de Dieu au moment de notre mort.
Ne l’oublions-nous pas parfois ?
“Avant toute chose, disait si justement Le Bienheureux Vladimir Ghika, aime, en toi-même, ton éternité.”
Cette éternité qui commence et se joue maintenant.
Si nous pouvons compter les jours jusqu’à Noël, il nous est par contre impossible de le faire jusqu’au jour du jugement dont nous ignorons bien sûr le temps. Alors, soyons toujours prêts ; et n’oublions pas que le Seigneur viendra “comme un voleur”. C’est-à-dire probablement à un moment où nous ne nous y attendrons pas.
Dans l’évangile, Notre-Seigneur nous parle des vierges folles qui n’ont pas su garder leurs lampes allumées et attendre l’arrivée de l’époux. Ne leur sommes-nous pas aussi parfois un peu semblables par l’insouciance qui peut être la nôtre ?
Nous disions le mois dernier, à la considération des morts pour lequels l’Eglise nous invitait à prier, que la vie est courte. Et pourtant n’agissons-nous pas trop souvent comme si cette vie devait durer “toujours”, amassant parfois des “richesses” dont nous ne saurons que faire au moment de notre mort ?
Les saintes Ecritures nous rappellent que nous sommes ici-bas aujourd’hui comme jadis les Hébreux de l’Ancien Testament : en route ou en pèlerinage vers la terre promise.
Avec comme unique différence que notre terre promise est le ciel. La Jérusalem céleste.
Ne nous encombrons pas trop en chemin, car nous ne pourrions marcher trop longtemps si nous étions trop chargés.
L’Enfant-Jésus que nous attendons lors de l’Avent est venu nous visiter et nous sauver il y a deux-mille ans. Il revient chaque année par la grâce de l’année liturgique nous faire revivre les étapes de sa vie sur terre. Il revient nous rappeler que seuls les petits et les humbles le trouveront la nuit de Noël.
Puissions-nous en faire partie.
Implorons sa venue dans nos âmes et préparons-nous surtout à faire une très belle communion le 24 décembre soir. Préparant la communion sans fin de l’éternité.
Et prions pour tous ceux qui ne connaissent pas Dieu. L’Enfant de Noël vient aussi pour eux.