Ce dimanche 20 octobre, 22è dimanche après la Pentecôte, l’Eglise nous invite également à prier pour les missions :
Collecte
Dieu, qui voulez que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité : envoyez, nous vous en prions, des ouvriers à votre moisson et donnez-leur d’annoncer votre parole avec toute confiance ; afin que votre doctrine se répande et soit honorée, et que toutes les nations vous reconnaissent, vous, le seul vrai Dieu, et celui que vous avez envoyé, Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils.
Secrète
Dieu notre protecteur, regardez et considérez le visage de votre Christ qui s’est donné lui-même en rachat pour tous les hommes : et faites ; que du levant au couchant, votre nom soit glorifié dans les nations, et qu’en tout lieu vous soit sacrifiée et offerte l’oblation pure.
Postcommunion
Nourris du don de notre rédemption : nous vous demandons, Seigneur ; qu’avec le secours de ce salut perpétuel, la vraie foi ne cesse de se propager.
Extrait du Liber Sacramentorum (Bienheureux Cardinal Schuster)
La propagation de l’Évangile constitue, plus encore qu’un besoin, une redoutable responsabilité et un devoir sacré pour l’Église. L’écho de la parole de l’Apôtre : Vae mihi si non evangelizavero ! retentit encore à notre oreille. Car la famille catholique, au moyen surtout de sa hiérarchie sacrée, doit continuer sur la terre la mission rédemptrice de Jésus-Christ. C’est pour cette raison que, en ces dernières années surtout, Pie XI a donné une impulsion plus générale et plus vigoureuse à l’œuvre missionnaire ; et après avoir organisé, dans son palais du Latran, un musée ethnographique se rapportant spécialement à l’évangélisation des infidèles, il a voulu qu’au moyen de journées pour la Propagation de la Foi, de cérémonies, de quêtes et de conférences, la famille chrétienne tout entière soit intéressée au maintien et au développement des diverses œuvres missionnaires.
Parmi ces nombreuses initiatives, tient la première place la fête de la Propagation de la Foi, avec la messe spéciale qu’on dit à cette occasion.
L’antienne d’introït est tirée du psaume 66 (2-3) qui est messianique et annonce l’universalité de l’Église, laquelle communique à tous les peuples les grâces de la Rédemption : « Que Dieu ait pitié de nous et nous bénisse ; qu’il tourne vers nous un visage bienveillant et qu’il ait pitié de nous. Quand on connaîtra vos voies sur la terre, et dans toutes les nations votre salut, ils vous loueront, ô Dieu, les peuples, tous les peuples vous loueront. »
Lorsque, après le péché, le monde tourna le dos à Dieu, le Seigneur se réserva la race d’Abraham pour qu’elle fût la gardienne de la promesse messianique. Et quand, dans la plénitude des temps, le symbole prophétique atteignit en Jésus-Christ la plus splendide réalité, avec la fonction d’avant-coureur du Messie futur cessa aussi le motif du privilège concédé à Israël, et tous les enfants de Dieu, sans distinction de nations ou de civilisations, furent admis à participer au divin héritage. Tel est la magnifique pensée dont s’inspire la composition liturgique de ce jour.