Paix Liturgique s’intéresse aux ordinations de prêtres d’origine étrangère par les diocèses français, dont certains sont prêts à tout pour maintenir un maillage paroissial de plus en plus délaissé voire à maintenir coûte que coûte leurs statistiques – et pas seulement sur les ordinations, pour ne surtout pas reconnaître la crise profonde qui les touche, ni évidemment s’interroger sur ses raisons.
“Faute d’un nombre suffisant de vocations autochtones – du fait notamment de l’effondrement de la pratique, mais aussi de la transmission de la Foi dans les milieux traditionnels – famille, école, société – les diocèses français en sont réduits à faire venir massivement des prêtres dits fidei donum – ils sont, selon Golias, plus d’un tiers sur les 7000 prêtres français de moins de 75 ans, considérés comme actifs, et 80% d’entre eux sont africains. Dans certains diocèses ils représentent plus de la moitié, voire la quasi-totalité des jeunes prêtres. En revanche, l’ordination d’un nombre croissant de prêtres et de diacres étrangers dans les diocèses français passe sous le radar.
En 2024, d’après le décompte de la CEF, 73 prêtres ont été ordonnés ou vont l’être dans les diocèses et 52 en 2023. Ces décomptes comme chaque année oublient quelques prêtres – en réalité ce sont au moins 75 prêtres diocésains en 2024 et 54 en 2023 ; il y a une autre nuance, de taille – les sept prêtres diocésains ordonnés à Toulon en janvier et juin de cette année auraient du l’être l’an dernier – il aurait du y avoir 61 ordinations l’an dernier dans les diocèses et 68 cette année, ce qui tend à lisser quelque peu les statistiques et relativiser tant le point bas de l’an dernier que le rebond cette année. Cinq autres ordinations sont à ce jour artificiellement bloquées à Toulon par les proches du Pape François.
Parmi les ordinations de 2024, la plupart sont encore autochtones. Néanmoins les prêtres venus d’ailleurs en représentent une part importante. Il n’est pas question de porter un jugement de valeur, seulement de constater que ces prêtres d’origine étrangère ont reçu ce que les diocèses appellent le « noyau de la Foi », ailleurs, dans des sociétés moins déchristianisées qui elles aussi ont besoin de prêtres – mais comme les sociétés occidentales pillent les médecins et les cerveaux du tiers-monde, les diocèses d’Europe occidentale, pour sauver les meubles et prétendre que l’effondrement depuis le concile Vatican II n’est pas si important, pillent les séminaristes des pays étrangers, parfois pour certains dès le début de leur cursus, ou au contraire une fois formés dans leurs pays d’origine.
Ainsi, en 2024, divers prêtres d’origine étrangère ont été ordonnés – entre parenthèses, le total des ordinations dans le diocèse :
- Clermont-Ferrand (1) : un prêtre originaire du Burkina Faso
- Cambrai (2): un africain, un vietnamien
- Aix : (1 prêtre, 3 diacres) : un prêtre d’origine vietnamienne
- Toulon (7 diocésains – sur les 6 ordonnés en juin, 1 irlandais, 1 du Paraguay, 1 du Vietnam, 2 italiens)
- Nice (2) : un chilien
- Digne (2) : un prêtre originaire d’Afrique
- Ajaccio (2) : un camerounais
- Montpellier (2) : un mexicain et un vietnamien
- Créteil (2) : un nigérian ;
- La Rochelle (2) : un croate
- Rennes (1) : un rwandais
- Montauban (2) : un religieux d’origine africaine
- Strasbourg (4) : un prêtre né en Irak
Soit au total au moins 19 prêtres étrangers ou d’origine étrangère sur 75, soit 25%. Un sur quatre en 2024.
Le même décompte peut être fait à partir des ordinations de 2023. Ainsi, divers diocèses ont ordonné des prêtres étrangers :
• Bayonne (2) : un vénézuélien et un égyptien, tous deux issus du séminaire Redemptoris Mater
• Cambrai (1) : un béninois
• Marseille (3) : dont un prêtre d’origine vietnamienne
• Amiens (2) : dont un Lazariste sénégalais, qui a rencontré la communauté en Algérie
• Langres (1) : un togolais
• Nantes (2) : dont un sénégalais
• Tarbes (1) : un libanais d’origine
• Metz (1) : un vietnamien
• Strasbourg (2) : un mexicain, un suisse
Soit au moins 11 prêtres d’origine étrangère sur 54 ordonnés dans les diocèses, soit 20%. Un sur cinq en 2023.
On peut au passage constater que ces ordinations d’étrangers ou de prêtres qui ont bénéficié de la transmission de la Foi, voire de la vocation à l’étranger continuent à représenter une part importante, aussi, des ordinations diaconales en vue du sacerdoce. Certains sont ensuite ordonnés dans les diocèses à l’étranger où ils sont incardinés, et reviendront (ou non) dans un futur proche en France.
Ainsi, relevons parmi les ordinations diaconales en 2024 :
– un diacre originaire du Proche-Orient sur les trois ordonnés à Aix
– un diacre du Bénin à Bourges
– un diacre vietnamien et un haïtien à Lille
– un diacre de côte d’Ivoire pour la communauté CMDA en Avignon
L’an passé, quatre diacres avaient été ordonnés en vue du sacerdoce dans le diocèse de Créteil – un local issu d’une communauté diocésaine Ecclesia Dei, un nigerian, un camerounais et un malgache ; les deux premiers seront ordonnés prêtres fin juin. Sur quatre futurs prêtres, une seule vocation (25%) est originaire du diocèse de Créteil. Et encore, d’une paroisse traditionnelle.
Toujours en 2023, deux diacres colombiens avaient été ordonnés à Troyes; depuis ils sont repartis en Colombie et ont été remplacés par deux autres séminaristes colombiens.
A Marseille depuis deux ans environ, on doit avoir 50% de prêtres Africains.
Donc pour que le “pillage” cesse, il faut renvoyer les prêtres étrangers, c’est ça le projet ?
On voit que le preesbyterium change radicalement de visage par rapport à il y a 20 ans, et voici la preuve en appui.
Que serions-nous sans les “prêtres venus d’ailleurs”?
C’est tragique cette chute de la foi vécue, des familles pieuses et nombreuses, c’est partout. Le manque de prêtres n’en est que la suite logique.
Vouloir des prêtres, ce n’est pas seulement pour faire du chiffre, contrairement à ce qui est dit de façon peu charitable.
C’est maintenir un maillage territorial suffisant pour permettre au plus grand nombre d’avoir la messe dominicale. Par ailleurs, beaucoup râlent encore pour avoir un prêtre à leur enterrement (bien que ce ne soit plus la norme à présent).
Avoir moins de prêtres, c’est faire une croix sur l’accompagnement spirituel, à de nombreuses activités qui se retrouvent laïcisées au maximum et vidées de leur substance ou disparues.
C’est avoir des difficultés à maintenir sa vie spirituelle, l’éveil à la foi de ses enfants et à se sentir soutenu et en communion avec l’Eglise.
la spirale infernale…!
Et tous nos séminaristes en France qui attendent le bon vouloir de Bergoglio …
Les mères de prêtres reçues avec mépris et traitées comme des parias à Rome par Bergoglio,
L’interdiction des églises aux prêtres et aux familles, en haine de la Messe catholique traditionnelle, du catéchisme et des sacrements,
Exit tout ce qui est sacré, exit l’éveil à la foi pour les enfants par ceux qui l’ont perdu et n’en veulent plus.
Cette persécution organisée avec cette violence sadique qui les anime contre les catholiques depuis le concile, cette spirale infernale s’arrêtera lorsque l’Eglise aura un Pape catholique, un homme respectueux des enseignements du Christ, un homme juste, honnête et qui aura la Foi.
Pape catholique, un homme respectueux des enseignements du Christ, un homme juste, honnête et qui aura la Foi ? Il y en a eu deux récemment, Jean-Paul II et Benoît XVI. C’est vrai qu’on n’a pas tous les jours des papes bien disposés envers la notion de Tradition. Il ne faudra pas rater les prochaines occasions.
Mon père est mort après une longue agonie, ce qui nous a laissé le temps de tâter le terrain auprès du curé de la paroisse familiale. Mon père voulait une messe saint Pie V pour ses obsèques. Le curé d’alors, français, ne voulait pas en entendre parler, bien qu’il ait appris à connaître notre famille. Grâce à Dieu, il est arrivé à la fin de son mandat juste avant le décès de mon père. Le nouveau curé était africain. Il n’a pas compris où était le problème, et a naturellement autorisé un prêtre FSSPX à célébrer dans l’église paroissiale la messe saint Pie V.
Donc, quand il est suggéré que la France pille les prêtres des autres pays, je crois qu’on titre un peu vite. Et puis la France a beaucoup donné, il n’est pas illégitime qu’elle reçoive un peu.
Arome @ – l’Esprit Saint Consolateur veillait, il a répondu à vos prières avec ce prêtre africain.
Avec l’espoir qu’ils soient tous des prêtres catholiques comme lui …
N’oublions pas d’envoyer le denier du culte à Libreville au Gabon à la mission de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X et pour leurs écoles aussi, avec le souvenir toujours vivant de Monseigneur Marcel Lefebvre pour l’Afrique.