Des « péchés contre la synodalité » aussi importants que les abus sexuels ?

Dans le cadre du synode sur la synodalité, les fidèles sont conviés à Rome à une « veillée pénitentielle » le 1er octobre prochain où ils sont appelés à confesser certains péchés partis lesquels les « péchés contre la synodalité » ou le « péché de la doctrine mal utilisée » – une drôle de façon de caricaturer ceux qui défendent la foi: on appréciera la caricature et le procès facile, alors que ces dernières décennies, de nombreux points de là doctrines ont été attaqués, conspués ou mis en cause… Peut-on vraiment affirmer que la doctrine a été « mal utilisée » quand, dans la période post-conciliaire, la doctrine a été niée en théorique et/ou en pratique ?

Des péchés ayant la même valeur que les abus sexuels ?

Les péchés « contre la synodalité » sont donc mis sur le même plan que les abus, ce qui ne peut qu’étonner et interpeller. Un abus contre un mineur n’est-il quand même pas plus grave qu’un péché aux contours assez vagues qui semble assez platonique et théorique ? Étant donné la gravité de ces actes, notamment au regard des récents « déballages », à l’instar de ceux commis par l’abbé Pierre, n’eût-il pas été plus habile de la part des autorités d’organiser une cérémonie spécifique pour les victimes ?

Les péchés seront confessés, puis le pape « adressera une demande de pardon ». Si l’on comprend bien, ce sont des péchés, mais qui donnent lieu à une cérémonie pénitentielle assez insolite marquée par une sorte d’Indulgentiam… La cérémonie fait plus figure de cérémonie de repentance.

Extrait de Vatican News:

La célébration comprendra un temps d’écoute de trois témoignages de personnes ayant souffert d’abus, de la guerre et de l’indifférence face au drame engendrés par les migrations. Il y aura ensuite la confession de certains péchés pour «se reconnaître comme faisant partie de ceux qui, par omission ou par action, deviennent cause de souffrance, responsables du mal subi par les innocents et les sans-défense», a précisé le cardinal Mario Grech. En particulier, seront confessés le péché contre la paix; le péché contre la Création, contre les peuples indigènes, contre les migrants; le péché des abus; le péché contre les femmes, la famille, les jeunes; le péché de la doctrine mal utilisée; le péché contre la pauvreté; le péché contre la synodalité / le manque d’écoute, de communion et de participation de tous. À la fin, le Pape adressera, au nom de tous les fidèles, une demande de pardon à Dieu et aux sœurs et frères de toute l’humanité.