Alors que l’Assemblée nationale s’enfonce dans le déni de démocratie, le père Marc Lambret, aumônier des parlementaires depuis six ans, témoigne dans La Croix. Il explique que son
objectif est de montrer aux parlementaires qu’ils sont, au Service pastoral d’études politiques (SPEP), dans une oasis transpartisane, loin de la dramaturgie des Assemblées.
Et il ajoute :
Plus largement, mon rôle est de prier pour eux, de les encourager à chercher le meilleur et d’être une présence et une écoute disponible. On peut se rencontrer autour d’un humanisme chrétien qui est l’avenir de notre démocratie. Les parlementaires, comme toute personne, ont soif de vérité et d’intériorité. Or, selon moi, la lumière de la foi et de l’Évangile est ce qu’il y a de plus pertinent pour traverser les temps troublés.
Surtout, il explique qu’il faut dialoguer avec tout le monde :
J’en ai l’obligation, le droit, le devoir et l’envie, car le dialogue est nécessaire et une valeur chrétienne. Bien sûr qu’il faut parler avec tout le monde.
Malgré tout, il prend clairement parti contre un parti en particulier :
Depuis six ans que je suis aumônier parlementaire, on entend cette même chanson fataliste qui dit que le RN arrivera au pouvoir et nous ne savons pas quoi faire pour éviter, ce qui serait, selon moi, terrible pour la France et pour les plus fragiles. Il nous faut une réaction humaniste contre toutes les réactions radicales, c’est notre dernière chance et la persistance d’une espérance.
Terrible ? Comme l’euthanasie ? Comme la constitutionnalisation de l’avortement ?… Les magouilles politiciennes ont atteint les instances ecclésiales.