Le dernier Bulletin de Saint François de Sales vient de paraître (Avril, Mai et Juin 2024, n°44).
Au sommaire notamment un article sur la spiritualité de Sainte Catherine de Sienne (“Sainte Catherine de Sienne et le désir d’aimer” suite – Abbé Christophe Héry) ou encore un sur l’équilibre surnaturel de deux moines sur des écrits de Saint François de Sales (extrait ci-dessous)).
L’amour de charité
Cependant, au-dessus de cet amour d’espérance, qui « va certes à Dieu » mais retourne à nous, il y a la charité par laquelle « nous aimons Dieu pour l’amour de lui-même, en considération de sa bonté souverainement aimable. C’est cet amour que saint François a admirablement pratiqué et auquel il nous convie [ … ] Cet amour nous rend désireux de plaire à Dieu, sans qu’il soit nécessairement accompagné de consolations.
« Nous ne savons pas ce que c’est d’aimer Dieu. L’amour ne consiste pas dans les plus grands goûts et sentiments, mais en la plus grande et ferme résolution et désir de contenter Dieu en tout, et tâcher, autant que nous le pouvons, de ne pas l’offenser, et de prier que la gloire de son Fils aille toujours en augmentant. Ces choses sont signes d’amour. »
Il expulse le péché, le bien et le mal ne peuvent habiter ensemble.
« Que le royaume intérieur est heureux quand ce saint amour y règne ! Que bienheureuses sont les puissances de notre âme qui obéissent à un roi si saint et si sage ! Non… sous son obéissance et dans cet état, il ne permet point que les grands péchés habitent, ni même aucune affection aux plus moindres. Il est vrai qu’il les laisse bien aborder les frontières afin d’exercer les vertus intérieures à la guerre et les rendre vaillantes, et permet que les espions, qui sont tous les péchés véniels et les imperfections, courent çà et là parmi son royaume ; mais ce n’est que pour nous faire connaître que sans lui nous serions en proie à tous nos ennemis.
Quelle bénédiction de rendre toutes nos affections humblement et exactement sujettes à celles du plus pur amour divin … Notre cœur a pour sa souveraine loi la plus grande gloire de l’amour de Dieu. Or la gloire de ce saint amour consiste à brûler et consumer tout ce qui n’est pas lui-même, pour réduire et convertir tout en lui. Il s’exalte sur notre anéantissement et règne sur le trône de notre servitude.
Il faut aimer ce que Dieu aime; or il aime notre vocation ; aimons-la bien aussi, et ne nous amusons pas à penser sur celle des autres. Faisons notre besogne; à chacun sa croix n’est pas trop.
C’est le mal des maux entre ceux qui ont des bonnes volontés, qu’ils veulent toujours être ce qu’ils ne peuvent pas être, et qu’ils ne veulent pas être ce qu’ils peuvent n’être pas.
Cet amour nous apprend à tenir les yeux fichés sur la Providence céleste. Traiter les affaires de la terre avec les yeux fichés au ciel. Tout ce qui se fait pour l’amour est amour; le travail, oui même la mort ne sont qu’amour, quand c’est pour l’amour que nous les recevons».
Cependant, au-dessus de cet amour d’espérance, qui « va certes à Dieu » mais retourne à nous, il y a la charité par laquelle « nous aimons Dieu pour l’amour de lui-même, en considération de sa bonté souverainement aimable. C’est cet amour que saint François a admirablement pratiqué et auquel il nous convie [ … ] Cet amour nous rend désireux de plaire à Dieu, sans qu’il soit nécessairement accompagné de consolations.Oeuvre de Saint François de Sales – 21 rue du Cherche Midi – 75006 Paris
L’Oeuvre de Saint François de Sales veut contribuer au maintien et au développement des bonnes moeurs par tous les moyens, mais aussi par le soutien des oeuvres d’éducation, de formation et de préservation de la jeunesse.
On peut également adresser des intentions de messes à l’Oeuvre.
