Le diocèse de Quimper, qui s’est résolu à communiquer deux semaines après la première manifestation des fidèles devant l’évêché le 5 mai dernier – une nouvelle est prévue ce 16 juin – campe droit dans ses bottes pour faire la guerre aux sacrements tridentins, persécuter les fidèles de la messe pour laquelle la quasi-totalité des églises du Finistère ont été bâties et chasser la FSSP. “Et en même temps“, le diocèse accueille les LGBT et encense le droit à la différence… mais visiblement pas celle de la messe. Lors de l’une de ces journées, un psychiatre est invité. Pour diagnostiquer un diocèse en plein trouble bipolaire ?
C’est Paix Liturgique qui lève le lièvre : “Mgr Dognin est-il encore conscient d’être le père de tous ? Alors que les prêtres de la FSSP sont chassés et les communautés traditionnelles de St Sève (Morlaix) et St Matthieu (Quimper) seront rayés de la carte fin juin par le fait du prince – une décision de Mgr Dognin enfermé dans le mépris des fidèles qui prient le chapelet tous les mardis soirs devant son évêché, la maison diocésaine – un bâtiment sans âme aux airs d’EHPAD, situé au sud de la ville, avenue de Limerick, accueillera le 25 mai et le 8 juin deux journées complètes pour « accueillir en Eglise » l’homosexualité.
Le diocèse de Quimper en plein trouble bipolaire
Le diocèse cite au passage le Pape François à Lisbonne aux JMJ – le jour du todos, todos, todos : « Dieu nous aime tels que nous sommes ». Visiblement pour Mgr Dognin, ce “nous” inclut les homosexuels, mais exclut les tradis.
Le sous-titre témoigne de la même incohérence : « la différence, une bonne nouvelle ? Qu’est-ce qui nous dérange » : cette question pourrait être posée à Mgr Dognin par les fidèles de la messe tridentine dans le Finistère…
Lors de la première journée le 25 mai, l’après-midi sera animé par Didier Papeta, neuropsychiatre et psychanalyste à Brest. Celui qui apparaît en 2021 dans une mini-série de 5 épisodes sur Arte, « en thérapie » est aussi un spécialiste reconnu des troubles bipolaires – il donne régulièrement des conférences sur le sujet. Le diocèse de Quimper y trouvera peut-être une thérapie pour soigner ses incohérences… et enfin accueillir toutes les différences en se conformant au message du pape François à Lisbonne”.
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L’inénarrable Isabelle Parmentier, théologienne qui met la Bible au service des LGBT
La journée du samedi 8 juin sera animée par Isabelle Parmentier, autour de deux conférences qu’elle répète inlassablement depuis 2014, d’abord dans le diocèse de Poitiers, puis à raison d’une fois par an dans une trentaine d’autres diocèses – Homosexualité et Vie chrétienne le matin, Homosexualité et vie en église l’après-midi. Ou sur deux soirées différentes.
Première Vierge consacrée du diocèse de Créteil – à l’époque où il était un équivalent francilien du diocèse du Havre, bien rouge, Isabelle Parmentier s’est fixée en 2006 à Poitiers à la demande du non moins moderniste Mgr Rouet. En novembre 2021, « devant la messe télévisée, seule » pour les 40 ans de sa consécration comme Vierge, elle écrit aux prêtres du diocèse de Créteil : « depuis cinq ans de retraite active, ancre´e dans l’actualite´, toujours engage´e au service des familles, avec des fre`res et sœurs homosexuels dans une pastorale de l’amitie´ et de la dignite´, je reste sensible avec vous aux « signes des temps », et m’efforce d’inventer chaque jour autrement cette conse´cration insolite ».
En 2012 Mgr Wintzer, archevêque de Poitiers, lui demande de lutter contre l’homophobie dans l’Eglise. En théorie dans son diocèse seulement, qui englobe le Poitou et les Deux-Sèvres, moins déchristianisées. La Nouvelle République fait en 2018 un article laudatif sur son action, tout en notant au tout début que ses affiches sont souvent arrachées dans les églises.
Dedans, Isabelle Parmentier affiche la couleur : mettre la théologie au service de la cause LGBT : Isabelle Parmentier fait de la pédagogie : « On ne choisit pas de devenir homosexuel, on l’est. L’amour entre deux personnes de même sexe n’est pas un péché. » Elle organise des réunions publiques avec la Pastorale des familles pour libérer la parole (lire ci-dessous). En juin dernier, sa première « Rando de toutes les couleurs » a rassemblé une quarantaine de marcheurs du côté de Parthenay en présence de l’archevêque venu soutenir l’initiative ».
Les évêques, la Bible, le catéchisme : tous se trompent, sauf la « théologienne »
En 2021, elle monte sur ses grands chevaux lorsque la Congrégation pour la doctrine de la Foi rappelle le magistère et l’impossibilité qui en découle de bénir les unions homosexuelles : « l’Eglise dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe ? » Réponse : non. » Voilà, c’est dit. Fin de non-recevoir. Fermez la porte ! Comment ne pas ressentir colère et consternation et révolte devant cette nouvelle violence gratuite faite aux personnes homosexuelles ? […] La note reprend la formulation du catéchisme catholique, citée aussi dans Amoris Laetitia. Mais le « non » adressé aux couples homosexuels est-il ajusté à Dieu ? Des dégâts collatéraux ad extra mais aussi ad intra – En dehors du tort fait aux personnes concernées, de la désastreuse image que donne une nouvelle fois l’Eglise institutionnelle à la société, on peut redouter un effet nocif immédiat pour l’Eglise en interne, en France comme ailleurs ».
C’est dit – qu’importe la vérité, le magistère, la défense de la famille. Seule compte « l’image » de marque auprès du monde, des LGBT, de ceux qui sont dans l’erreur. Et, lancinant, le refus de se déjuger et la peur d’avoir tort : « plus grave et à plus long terme, la note ne peut être que ressentie par les services diocésains de pastorale familiale ayant fait le choix de créer une pastorale avec les personnes homosexuelles et leurs familles, comme une remise en cause de leurs options ». Or, une « théologienne » comme Isabelle Parmentier ne peut pas se tromper. C’est la Congrégation pour la Foi, le catéchisme, et la Bible qui se trompent.
C’est le Pape qui peut être induit en erreur par des « prélats […] confortés dans leur homophobie à peine dissimulée sous une miséricordieuse, onctueuse condescendance charitable » et qui l’ont « pris de court et piégé, obligé de donner son accord » – tout au long de plusieurs paragraphes, elle déroule le délire de persécution – vite, un psychiatre ! – multiplie les révélations creuses, pour accuser les évêques gardiens du magistère de l’Eglise de pharisaïsme et d’homophobie, et même de vouloir faire le procès du Pape François comme les pharisiens ont fait celui de Jésus. Une vraie groupie…
Quant aux citations de la Bible, elle use de cécité sélective, prend ce qui l’arrange, et tord le reste. C’est ainsi que le diocèse de Rouen a mis en ligne sa conférence Homosexualité et Vie chrétienne, version de 2018 à Taverny (95), mais qu’elle ne cesse de décliner avec quelques ajustements mineurs depuis dans d’autres endroits.
Ainsi, mettant délibérément les épitres aux Romains et d’autres textes à la poubelle, elle y affirme impunément que « dans les quatre évangiles, Jésus ne dit rien, absolument rien sur l’homosexualité ». Encore ne reprend-t-elle pas la vieille hérésie anglicane de Christopher Marlowe et du roi Jacques VI justifiant ses vices, reprise ensuite par des « théologiens » majoritairement anglosaxons puis les nouveaux puritains de la cause LGBT, selon laquelle Jésus Christ serait homosexuel et plusieurs passages de la Bible traduiraient aussi des relations homosexuelles – c’est si facile de leur faire dire n’importe quoi en utilisant une relecture militante et en matraquant mille fois les mêmes mensonges…
On retrouve cependant dans cette conférence toutes les ficelles utilisées par Isabelle Parmentier, par exemple écarter délibérément une citation de la Bible condamnant l’homosexualité en la confrontant avec d’autres citations, hors contexte, choisies parmi les plus faciles à tourner en ridicule : « Mais deux fois, en Lévitique 18,22 et 20,13, il est clairement écrit : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme, c’est une abomination. » Que faire de cela ? Que faire de toutes les autres déclarations bibliques aujourd’hui bien loin de notre culture ? ». Quant à Sodome et Gomorrhe, elle l’utilise… pour la cause LGBT, en affirmant que ce texte ne condamne pas l’homosexualité, mais le non-respect du devoir d’hospitalité par les habitants des deux cités impies.
Et pour le reste, il y a l’argument tant avancé par les modernistes et relativistes pour justifier toutes les errances, toutes les hérésies, toutes les attaques contre la Foi et le magistère : Dieu est amour, la religion est amour. « Je m’approche des personnes, je les écoute, je les découvre, j’apprends à les aimer, je vois leurs failles. Ils ont en eux toute la diversité de notre humanité, nous ne sommes pas définis par notre sexualité. Nous sommes un et complexes. Jésus voit d’abord la souffrance, il a des antennes pour cela. […] Heureux les fêlés, la grâce de Dieu peut s’infiltrer ! » Jésus sait reconnaître la souffrance derrière la violence. Il ne répond pas à la violence par la violence, il est submergé de compassion. Il entre par la faille. Il prend les gens dans ses bras ».
Pour Isabelle Parmentier, hors de question de parler de Foi et du Salut, seuls comptent les sentiments, l’expérience subjective, l’horizontalité.
Un parcours qui n’a rien à voir avec la théologie ou les vérités de la Foi
En réalité tout le cycle, y compris le téléfilm le Ciel sur la tête (2007) qui dramatise à outrance le quotidien d’une famille face au coming-out d’un enfant et le débat qui s’ensuit, fait partie du même parcours balisé.
Au passage, ce téléfilm reprend, mais en inversant les valeurs – le titre d’un film bien pêchu commandé par la Marine Nationale en 1965 qui mettait en scène une nouvelle crise des Caraïbes. Il y a une loi du marketing qui explique que pour faire connaître une marque, rien de mieux que de faire revivre une marque oubliée… ou de parasiter une marque qui existe déjà. Cet emprunt témoigne de la finalité de ce parcours : il n’est pas question de rappeler les vérités de l’Eglise ni de faire de la théologie, seulement de marquer les consciences, les pousser dans un parcours balisé, les matraquer, les culpabiliser, et de les pousser à l’achat, ou plutôt à la compromission. Ce « tunnel de vente » là n’a rien à voir avec l’Eglise.
Dans sa conférence de Taverny en 2018 Isabelle Parmentier vend la mèche, sans complexe : « J’ai choisi [en 2012], d’aller directement vers les milieux LGBTI loin de l’Église. Ce fut difficile, j’ai reçu beaucoup d’agressivité. […] J’ai découvert, avec stupeur, combien ces hommes et ces femmes ont de la haine contre l’institution. Souvent sur la défensive, ils sont pétris de rancœurs contre les chrétiens et remplis de craintes. […] A l’évidence, nous avons beaucoup à nous faire pardonner ».
Et pour se faire pardonner d’être catholique, pour assurer la capitulation intégrale devant les exigences de la cause LGBT, « c’est ainsi que nous avons inventé ces cycles de 4 soirées : « Les soirées de la différence ». J’accompagne tout cela avec beaucoup d’émotion, je n’en sors pas indemne. En accord avec mon archevêque, j’ai choisi de laisser de côté les questions de morale, de sexualité ». Ainsi que la vérité et le magistère de l’Eglise…
Pour quels fruits ? Pas grand chose : « Qu’est-ce que cela a changé ? Cela a donné naissance à des groupes de paroles, à des initiatives, à des prises de parole dans des journaux. Petit à petit nous sortons du silence ». Isabelle Parmentier fait la Une de la presse, et c’est tout ce qui importe. Le diocèse de Quimper a décidé lui aussi de lui servir la soupe, et tant pis pour la Bible, tant pis la Foi, tant pis pour la vérité, tant pis pour le catéchisme, tant pis pour la défense de la famille, tant pis pour l’obéissance à laquelle Mgr Dognin est si attaché pour réprimer toute remise en cause de son action – Isabelle Parmentier n’hésite pas, elle, à s’opposer ouvertement à l’Eglise quand un texte ne l’arrange pas, mais elle a la presse et le lobby pour elle. Un entrefilet laudateur dans le Télégramme comptera beaucoup plus aux yeux de Mgr Dognin que 400 fidèles chassés de leurs églises…
Les “tradis” se sentent-ils “persécutés” parce que des évêques leur refusent la messe célébrée avec le missel antéconciliaire ? Il faut qu’ils sachent que les fidèles qui demande la messe célébrée avec le missel dit “de Pau VI” sont au moins autant “persécutés” qu’eux puisque les évêques la leur refusent également. Dans la grande majorité des paroisses se réclamant de la fidélité à Vatican II, les messes ne sont en rien conforme à ce que le Concile a voulu. Au demeurant, j’ai pu constater que très peu de prêtres avaient lu et étudié la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR) qui se trouve dans les premières pages du missel “de Paul VI” et que l’immense majorité des fidèles qui font la pluie et le beau temps dans les “équipes d’animation liturgique” paroissiales ou interparoissiales ignorent tout de la PGMR et de la Constitution Sacrosantum Concilium. On peut en conclure que le “conciliaires” sont logés à la même enseigne que les “tradis” pour la raison que les prêtres qui ont le vent en poupe dans les diocèses se sont emparés de la liturgie de l’Eglise – quelle que soit sa forme – pour la privatiser au lieu de la servir en s’effaçant devant Celui à qui elle s’adresse.
Honte a tous ces imposteurs qui font dire aux écritures ce qu’ ils veulent bien entendre ou ou ce qui est a la mode du moment ….. Dieu vaincra !!!!
HONTE A CET EVEQUE , qu’il n oublie pas que Dieu sera son juge et qu’il aura des comptes a rendre
Tout ce g(h)achi pour Parmentier 🤭
Nous voyons ici la réponse de l’évêque aux manifestations. Pour lui il convient de leur imposer la messe réformée par le dernier concile avec toute la théologie qui en découle et les inciter à prendre acte du fait que vouloir la messe en latin signifie ne plus être en communion, avec lui peut être mais pas avec l’Eglise et il ne fait pas Eglise à lui tout seul.
qui se résout ou qui s’est résolu ?
Denis Crouan @ – Le fait de fermer les églises aux catholiques, d’interdire la messe catholique traditionnelle, le catéchisme et les sacrements aux prêtres et aux familles pour imposer le rite conciliaire et messe Paul6, justifie toutes les dérives et la perte de la foi.
Sans compter en sus les insultes gratuites adressées aux catholiques de la part de Bergoglio et ses amis, de ces gens qui se réclament du peuple mais ne respectent rien, ni le Christ qu’ils ont relégué, nos églises servant depuis à de multiples festivals sataniques et anti-chrétiens.
L’Eglise n’a pas besoin d’un diviseur-conciliaire-moderniste, mais d’un pape vicaire du Christ.