Deux séminaristes vont être ordonnés prêtres le 23 juin prochain à la cathédrale de Bordeaux, à 16h. Il s’agit de Paul Auriat et Joseph Legros. Thierry Berenguer, ordonné diacre l’an dernier, est diacre permanent.
Paul Auriat, originaire de Borg-sur-Gironde, a suivi des études d’ingénieur aéronautique avant d’entrer en prêtrise. L’an dernier avant son ordination diaconale il revenait sur sa formation, à Bordeaux puis Rome : “j’ai eu la chance de vivre mon année de propédeutique à la Maison Beaulieu [NDLR La Maison diocésaine Saint-Louis-Beaulieu abritait le séminaire diocésain jusqu’en 2019]. Durant cette année, le but est de mettre en place les briques spirituelles dans le bon ordre : avant même la mission ou les études de théologie, le soin de sa relation au Seigneur. Une grande richesse de cette époque est que nous avions les meilleures heures de la journée (celles du matin) pour lire l’Écriture Sainte. J’ai ensuite vécu un an fantastique de formation au séminaire Saint-Joseph de Bordeaux, avant d’apprendre avec douleur sa fermeture. J’ai alors été envoyé au Séminaire Français de Rome, où je n’étais heureusement pas le seul bordelais. Si je ne devais citer qu’une seule joie de la formation romaine, c’est celle de partager les salles de classe avec des chrétiens de tous les pays. Le décalage des cultures est souvent désarçonnant, parfois agaçant. Mais je doute qu’il y ait beaucoup d’endroits au monde où se concentre une telle diversité d’origines“.
Joseph Legros vient d’Ardèche – le diocèse de Viviers, a suivi des études d’ingénieur avant de travailler en Afrique avec une ONG liée à l’Emmanuel – c’est aussi cette communauté qui l’a formée et l’a attaché au diocèse de Bordeaux : “après la troisième, j’ai fait un CAP de charpente chez les compagnons. J’ai poursuivi avec un bac pro, un BTS et une école d’ingénieur en construction bois. À 23 ans, en dernière année d’ingénieur, j’ai fait une expérience spirituelle forte de la Miséricorde de Dieu lors d’une confession. C’était au cours d’une session de discernement pour partir en mission humanitaire avec FIDESCO, une ONG de la Communauté de l’Emmanuel. J’ai travaillé un an comme ingénieur, puis je suis parti deux ans avec FIDESCO comme formateur de menuiserie en Zambie. La deuxième année de mission, j’ai été interpellé par un autre volontaire sur la question de la vocation. J’ai confié cela au Seigneur dans la prière, et à ce moment-là, j’ai connecté avec le désir intérieur profond qui m’habitait de devenir prêtre, désir dont je n’étais pas conscient jusqu’à là.
L’accompagnement par un prêtre a été précieux pour moi à ce moment-là. À mon retour en France, j’ai travaillé pendant une petite année, d’abord à la ferme familiale en Ardèche d’où je viens, puis en fondant une microentreprise en charpente. En parallèle, j’ai discerné ma vocation avec un cycle sur des weekends proposés par la Communauté de l’Emmanuel, et avec un autre cycle proposé par l’Ardèche. Le Seigneur m’a montré qu’il m’attendait dans l’Emmanuel, ce qui m’a permis de faire le pas d’entrer un an après en année de propédeutique, où le Seigneur a largement confirmé mon appel. C’est la Communauté de l’Emmanuel qui m’a ensuite rattaché au diocèse de Bordeaux“.