La cathédrale d’Amiens résonne des efforts laborieux de nos contemporains pour maintenir ce qui a été bâti au Moyen-Age. Des travaux ont lieu sur l’orgue et ses maçonneries, les tuyaux restaurés à Strasbourg sont en train d’être remontés par des ouvriers qui utilisent un palan à moteur… et seuls les ministres du culte ne cultivent pas, visiblement, le sens de l’effort.
En dehors de rares visites guidées, l’espace entre les stalles et l’autel de la messe traditionnelle, clos de grilles, est fermé, et les objets du culte disposés pour les messes de semaine, à savoir : un beau calice et sa pale, un thabor néogothique, un missel romain moderne dessus, des pique-cierges dorés, un ostensoir néogothique émaillé dans un coin, une étole pastorale réversible du début du XXe siècle sur un siège, une autre belle étole pastorale, or, celle-ci, sur un autre, un carillon à quatre timbres, au bas des marches du buis dans un vase qu’on espère ne pas être un seau à bénir qui a perdu son goupillon et son anse…
Et, curieusement, sur l’autel, déjà remplie… un huilier-vinaigrier faisant office de burettes…
La cathédrale d’Amiens serait-elle en panne de jeux de burettes classiques, fussent-elles en métal ?