L’ancien conservateur des objets d’art et antiquités du Maine-et-Loire Guy Massin le Goff, par ailleurs fondateur de l’association Europea Thesauri, donnera ce 5 avril à 18h45 une conférence à l’hôtel des ventes d’Alençon sur l’art sacré néogothique de l’Anjou religieux. Il est l’auteur de nombreuses communications et ouvrages sur l’orfèvrerie XIXe en Anjou, dont l’association Europea Thesauri dresse une liste.
Cette conférence aura lieu la veille de la vente d’art sacré de ce 6 avril où plusieurs oeuvres d’art de l’orfèvre Poussielgue-Rusand seront vendues. L’une d’elles, un reliquaire polygonal en forme de tourelle (lot 142) , variante de celui proposé au catalogue de 1893, cite dans sa notice l’ouvrage l’Anjou religieux de Guy Massin le Goff : “le noeud à quatre boutons porte la partie supérieure de la tige hexagonale. La partie supérieure du reliquaire est composée de trois « colonnettes se terminant chacune par un pinacle crocheté, qui encadrent la base d’une pyramide à six pans qui s’achève par un motif fleuronné. » (L’Anjou Religieux, Guy Massin-Le Goff, p. 118.) Des gargouilles soutiennent les pinacles, posées sur les colonnettes.
Elle recouvre et enchâsse un verre cylindrique abritant trois médaillons reliquaires contenant une très intéressante réunion des reliques des saints hommes de la famille de la Vierge-Marie : son Père Saint Joachim, Saint Zacharie, l’époux de sa cousine Sainte Élisabeth, et leur fils Saint Jean- Baptiste, Précurseur du Christ. Cet exemple permet de rappeler la créativité des ateliers de Poussielgue-Rusand, caractérisé par la variété d’interprétations : une pièce sert de modèle, de prototype, s’agrémente d’ornementations ou s’en allège, puis se conjugue en de multiples variantes de tailles et de métaux. Figurant au catalogue publié en 1893, ce modèle y est présenté avec deux colonnettes, celui-ci lors de cette vente avec trois colonnettes, celui figurant dans le catalogue L’Anjou Religieux, p. 79, présente quatre colonnettes. Les autres petites variantes peuvent être observées“.