Le Journal La Nef met en ligne un article sur l’oblature bénédictine (article paru en Février 2024) :
L’oblature est une très ancienne pratique dans l’ordre de saint Benoît : elle permet à des laïcs de s’affilier à un monastère et de se sanctifier en vivant selon l’esprit de la Règle de saint Benoît.
Notre monde est un monde de détresse. Jamais peut-être n’a-t-il eu tant besoin du message de saint Benoît. Tout le monde ne peut certes entrer au monastère. Ce n’est ni possible ni souhaitable. Mais d’autres formules existent. Parmi lesquelles l’Oblature bénédictine. Aux fidèles qui désirent mener une vie chrétienne plus fervente et qui recherchent pour cela un cadre et un appui, elle propose de vivre dans l’esprit de la Règle de saint Benoît sans changer de lieu ni d’activité. L’oblat bénédictin (qui peut être une oblate) est un chrétien qui s’attache à une famille monastique de son choix pour participer au fruit de ses prières et y puiser un surcroît de ferveur.
L’oblat désire « chercher vraiment Dieu ». Il veut répondre à l’appel de saint Benoît au Prologue de sa Règle : « Écoute, mon fils, les préceptes du Maître et prête l’oreille de ton cœur. Reçois volontiers l’enseignement d’un si bon père et mets-le en pratique… »
Il y a une multitude de façons de répondre à un tel appel. Que vaut celle de l’oblature ? Elle se recommande d’une très longue histoire, qui assure sa fiabilité. Sa grande souplesse lui permet en outre de s’adapter aux circonstances les plus diverses.
Pour les oblats comme pour les moines, une seule Règle dont le génie universel n’est plus à prouver. Avec ses 73 courts chapitres précédés d’un prologue, ce petit livre simple et clair forme depuis quatorze siècles des générations de moines, de prêtres et de saints laïcs. Et à travers eux, il a réalisé une œuvre éducatrice et civilisatrice extraordinaire. Veut-on savoir le secret de cette réussite ? Pour Dom Gérard Calvet, fondateur de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, il tient en deux mots : sens de Dieu, sens de l’homme.
Un moine du Barroux