Le journal Paris Match publie cette semaine (numéro du 29 mars 2024) une longue interview de Jean-Christian Petitfils (auteur de “Le Saint-Suaire de Turin : témoin de la Passion de Jésus-Christ”, édition Tallandier).
Extrait :
Où en sont les recherches ? Quelles sont les dernières trouvailles et les zones d’ombre ?
Le grand mystère reste celui de la formation de l’image que l’on est incapable aujourd’hui de reproduire à l’identique. S’agit-il d’un phénomène électrique, comparable à l’effet corona ? Du « flash de la résurrection » ? Docteur en biophysique, le père Jean-Baptiste Rinaudo a émis l’idée d’un double rayonnement de protons et de neutrons provenant d’une rupture du noyau de deutérium, dont les atomes se trouvent répartis en très faible proportion dans le corps humain, mais son hypothèse est loin de faire l’unanimité dans la communauté des chercheurs.
Quel est, à vos yeux, l’aspect le plus fascinant de cet objet ?
Outre l’inversion des couleurs découverte par la photographie en 1898 et le caractère tridimensionnel de l’image, il faut ajouter quatre phénomènes inexplicables rationnellement : 1o l’absence de traces de décomposition du corps, ce qui laisse supposer que celui-ci n’est pas resté plus de trente-six heures dans le linceul ; 2o le parfait modelé des caillots de sang qui ne permet pas de comprendre comment le corps a pu sortir sans laisser la moindre trace ; 3o le fait que la face ventrale et la face dorsale présentent la même densité, comme si le corps se trouvait en état d’apesanteur ; 4° enfin, la présence sur des images polarisées des ligaments des mains, des dents et des os du visage, comme si le linceul, en s’affaissant, avait scanné le corps devenu transparent. Loin de nous l’idée, bien entendu, que l’on puisse, à partir de cette seule relique, prouver la matérialité de la résurrection : acte de foi qui ne se comprend pour les chrétiens que dans la plénitude de la révélation.