Un premier couple homosexuel a été béni en application de Fiducia Supplicans par un prêtre catholique en Uruguay le 21 février 2024, peu après leur union civile, à San Carlos – les circonstances de cette bénédiction, relatées par Gente, laissent entendre que, même avec deux bénédictions individuelles successives, l’Église – par l’entremise de ce prêtre – bénit les unions homosexuelles, ce dont elle n’a pas le pouvoir, comme le rappelait le cardinal Arinze. Le diocèse dont dépend San Carlos est celui de Maldonado – Punta del Este dont l’évêque, depuis 2018, est Mgr Milton Troccoli. C’est son vicaire général, le père Francisco Gordalina, qui a procédé à ladite bénédiction.
Le journal Gente relate les circonstances de la bénédiction : “la fête principale, avec plus de 400 invités, et la bénédiction spéciale que le couple a reçue, ont eu lieu mercredi dans la ferme emblématique de l’artiste, sur les rives de la Laguna del Sauce. Le moment le plus émouvant de la cérémonie a été la présence d’un prêtre catholique pour bénir Carlos et Jimmy, désormais unis par le mariage”. Ladite bénédiction, annoncée encore en janvier, devait avoir lieu dans une chapelle, San Benito de Garzon – qui n’appartient pas au diocèse -, mais elle s’est finalement déroulée dans une ferme à Perciavalle.
“En tant qu’enfants de Dieu qui sont tous deux et qui avons demandé pour vous une bénédiction à Dieu notre Père, c’est avec plaisir que nous sommes présents au nom de l’Église pour lui demander de vous bénir“, a commencé le prêtre devant le couple de jeunes mariés, assez connus en Uruguay puisqu’il s’agit d’un producteur de cinéma et d’un acteur.
En tout cas, le prêtre a précisé qu’il s’agit « d’une bénédiction, pas d’un mariage. C’est une manière par laquelle l’Église veut vous montrer que Dieu est avec vous et nous savons très bien que vous êtes aussi avec Dieu parce que nous avons parlé intimement avec notre évêque et nous avons vu votre foi»
Après les paroles d’usage, le prêtre a procédé à la bénédiction , en posant d’abord ses mains sur la tête de Carlos Perciavalle et en disant : « Carlos, que Dieu te garde et te bénisse, te conduise sur le chemin de la paix et de l’amour et t’aide à grandir. dans le dévouement à vos frères et dans l’amour que vous devez leur donner, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen“. Il a immédiatement fait le même geste à propos de Jimmy Castilhos : “Jimmy, que Dieu te garde et te protège, t’accorde son amour, t’éclaire et te conduise sur le chemin de l’amour et de la paix et que ton amour continue de grandir et de se consacrer au bien. . » des frères, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen“.
Face au scandale le diocèse de Maldonado persiste et signe
“Selon le texte, l’évêque et le vicaire général ont tenu une réunion préalable avec les personnes intéressées à recevoir la bénédiction. « Ce fut un dialogue long, profond et serein. Là, ils ont reçu le document du Vatican Fiducia supplicans et certains de ses paragraphes ont été commentés », a déclaré le prélat. Perciavalle et Castilhos “ont demandé à recevoir la bénédiction, possibilité évoquée par ledit document, pour les couples en ‘situation irrégulière'”. Après une consultation avec la Nonciature Apostolique en Uruguay sur la procédure à suivre dans cette situation, «dont les retombées médiatiques ont été anticipées », a expliqué l’évêque, il leur a été demandé de « donner la bénédiction, étant donné qu’il y avait un document signé par le Pape et que “nous devions procéder en conséquence.” D’autre part, il a rappelé que lors de ladite réunion, il avait été précisé aux personnes intéressées que la bénédiction n’aurait pas lieu « dans une église » et qu’elle serait « au peuple, non à l’union », puisqu’elle n’était pas « un mariage à l’église. » .
Pour cette même raison, « ce serait discret, sans la présence d’invités », car « c’était une simple bénédiction », a-t-il souligné. De même, il a été déterminé qu’elle aurait lieu au domicile des intéressés. « Je comprends que la médiatisation de la situation ait pu heurter la sensibilité de certains et peut-être en avoir dérouté d’autres », a reconnu l’évêque, Suivant la ligne de Fiducia supplicans , Mgr Tróccoli a exprimé : « L’Église continue d’affirmer la valeur sacrée du mariage entre un homme et une femme, avec une union exclusive, stable, indissoluble et ouverte à la vie (cf. n° 4). “Ce n’est pas en question.” « En même temps, le document cherche à se rapprocher pastoralement de ceux qui se trouvent dans des « situations irrégulières ». Un tissu de contradictions, digne du document lui-même…
Merci pour cette information. La traduction semble un peu confuse. Je comprends qu’il y a eu deux bénédictions, une à chaque personne et matériellement le couple n’ a pas été béni.FS n’a donc pas été appliqué.
Le scandale vient des circonstances : on béni dans le cadre d’un mariage civil (même FS prétend le refuser), publiquement ces bénédictions sont considérées comme un mariage (même FS prétend le refuser), en prétendant que ces personnes sont avec Dieu alors que l’état de peché mortel est de notoriété publique. L’ensemble validé par la nonciature.
En clair : FS n’engage en rien ses rédacteurs. ,La prétendue ”pastorale” de nos pasteurs détruit tout, y compris la Foi.
On se croirait du temps du prophète Jérémie !
En Uru-gay, faudrait-il dire…
Bravo au pape François !!!!
Quelle manque de clairvoyance. C’est comme on le craignait e train de devenir une sorte de mariage catholique !
On ne peut pas dire que ce pape soit éclairé. Et cela est extrêmement incompréhensible que le Saint Esprit l’ait placé à la tête de l’Eglise.
Nous ne pouvons qu’attendre le suivant avec impatience.
Quelle honte ! Sans autre commentaire.