La mise en vente de l’église sainte Jeanne d’Arc de Lévis au Québec, construite en 1920, considérée comme “excédentaire” et avec d’importants travaux en toiture prévus, illustre l’évolution vers la disparition des paroisses du Québec et du Canada en général. Le dernier qui part ferme la porte et la lumière.
En 2017, la paroisse Saint-Joseph-de-Lévis, qui gère les églises catholiques dans les quartiers Lévis et Pintendre, avait annoncé que l’église Sainte-Jeanne-d’Arc allait être fermée au culte d’ici deux ans. Considérée comme excédentaire, le temple nécessite d’importants travaux, dont sur la toiture.
«Un mandat a été donné à un courtier immobilier pour vendre l’église. Si une transaction est conclue, elle devra être approuvée par l’archevêque de Québec, comme la paroisse n’est que gestionnaire des propriétés. Il n’y a plus de services religieux à l’église Sainte-Jeanne-d’Arc depuis près de deux ans et il n’y en aura plus. […] La pandémie a donné un coup de Jarnac à la pratique religieuse et comme les autres paroisses du Québec, on fait face à d’importantes dépenses pour rénover nos églises et une chute de nos revenus. Il est donc important de réduire nos dépenses (et de céder nos biens excédentaires)», a expliqué Roger Lachance, membre de l’assemblée de fabrique de Saint-Joseph-de-Lévis et responsable des communications du comité de la paroisse sur l’avenir de ses églises”.
En l’occurrence, l’avenir, c’est de tout desacraliser et de vendre : “au cours des dernières années, l’église Sainte-Bernadette, à Lauzon, a notamment été démolie pour permettre la construction du projet de logements sociaux et d’espaces communautaires Carpe Diem tandis que les églises Christ-Roi et Saint-David accueillent respectivement, en plus de cérémonies religieuses, les activités du Comptoir alimentaire Le Grenier et de l’Orchestre symphonique de Lévis”.
Comme dans tant d’autres endroits au Québec et au Canada, dont les paroisses ont été le fer de lance du modernisme. Jusqu’à extinction des feux.